1. Corps d'été


    Datte: 11/11/2019, Catégories: fh, couple, amour, tutu, portrait,

    Vous connaissez probablement ce genre de nuit mémorable où le temps s’arrête, enfin. Cette soirée-là, qui est devenue une nuit, puis une nuit blanche et une très dure journée, en fait partie. 18 juillet, 00h00 Je rentre à pas de loup. Il est tard, j’ai eu une interminable journée au chantier, et malgré tout, les collègues m’ont convaincu de passer une petite heure prendre un verre chez un pote. Je chancelle de fatigue (peut-être un peu d’alcool…). Il fait frais ici, alors que dehors, malgré l’heure, on se sent écrasé de chaleur. J’expire longuement, appuyé à la porte, et laisse mes yeux s’habituer péniblement à l’obscurité. Le salon baigne de la lumière jaune du lampadaire et la brise tiède fait frissonner les tentures. Je pose mes clés précautionneusement sur le meuble d’entrée. C’est que je ne veux pas te réveiller, Sophie, toi qui dors probablement déjà. Le bureau est vide, j’éteins l’ordinateur qui ronronne encore. Je suis rassuré quand je passe devant la porte, je n’ai pas brusqué ta plénitude. Je retire mon chandail souillé collé de sueur et de la poussière de la journée. Il fait bon. Me laissant aller contre le chambranle de la porte, je croise les bras et observe ce corps endormi qui, l’espace de jouissantes minutes, m’appartient de temps à autre. Tu dors nue. La chaleur t’a forcée à éviter le lourd édredon et seul un léger drap bleuté de nuit te recouvre partiellement. Exactement comme on peut s’imaginer la plus belle photo de la plus belle femme nue du monde. ...
    ... Sophie, tu es sortie ce soir, la pièce embaume de ce parfum qui me rend fou. Ce parfum qui te va si bien que, même lorsque quelqu’un d’autre le porte, il me donne envie de toi et à la fois envie de cogner l’inconsciente qui s’approprie ton odeur. Il n’est rien au monde pour me rendre plus suave, plus doux et plus chaleureux que ce parfum délicat. Ce parfum de sorcière que tu portes pour m’enivrer. Et qui chaque fois fonctionne à merveille. Je me débarrasse de mon jeans que je plie sur mon bras et file sous la douche. Fraîche, pour me réconcilier avec cet été brûlant qui me laisse chaque jour plus trempé que la veille. Ça m’apprendra bien à travailler dehors. C’est dur à climatiser, l’extérieur. L’eau qui me fait un bien immense me revigore, malheureusement pour toi. Je me délie le corps et me masse le cou pour me rafraîchir. Nouant une serviette autour de ma taille, je sors, encore humide et ruisselant, pour retourner dans la chambre. Il y fait toujours aussi bon. Tu es toujours aussi nue et endormie. Et j’ai toujours envie de toi. De ton corps à la douceur troublante, de tes courbes à l’aspect apaisant et de ta voix. Cette voix, Sophie, qui me transporte si souvent, qui m’émeut et qui ne me quitte pas, qui me reste aux oreilles, comme ton parfum. Comme tu sais me rendre dingue de toi. Comme tu sais, le samedi matin, venir m’accueillir de retour de mon jogging, avec seulement ce peignoir qui te va tellement bien quand il est à peine ouvert, impudique. Tu oses même parfois, avec ton ...
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