1. vice


    Datte: 05/02/2020, Catégories: Lesbienne Première fois

    Les derniers jours de révisions avant de passer mon oral de grec, je commençais à paniquer. Et si j’oubliais la traduction ? Et si je passais directement au commentaire de texte ? Et si je bégayais ? Et si je n’arrivais pas à prononcer un seul mot face à mon examinateur ? Je confiais mes peurs à une amie sur Facebook. Sa pluie de smiley ne changeait pas mon humeur.Je sentais la peur monter pas à pas mon âme de future bachelière. J’étais une bonne élève. J’aurais mon bac L avec mention. Je ne me fais pas de souci pour elle, disaient mes professeurs. Mais moi, je me faisais du souci pour moi. J’étais là, à l’arrêt de bus, en train d’essayer de ne pas me ronger les ongles pour être présentable le jour de l’oral. J’avais l’impression qu’après mon diplôme, j’allais être lâchée dans la nature et si je ne pouvais pas affronter la moindre petite épreuve à l’image de cet oral alors c’était fichu ; ma vie était fichue.Je récitais mentalement le nom des auteurs et des titres au programme, les traductions puis les introductions et les conclusions que j’avais apprises par coeur, les grands axes. Je grattais mes collants avec mes ongles. Une fois un trou percé, je tirais pour l’écarter encore, voir le nylon se fendre. Heureusement, mes collants étaient couleur chair. Si j’avais fait ça l’hiver, avec des collants noirs, j’aurais ressemblé à une traînée.Je n’en pouvais plus de ces trois jours qui me séparaient de mon oral qui avait lieu dans un autre lycée que le mien à A. La pression ...
    ... redescendait un peu le soir quand je roulais ma couette en boule pour m’allonger sur cette masse de coton et onduler mais ce n’était pas suffisant. La veille de l’examen, je n’arrivais vraiment pas à trouver le sommeil. C’était terrible. Il faisait chaud. Dehors, j’entendais le fracas des verres et des couverts, des rires et des voitures qui disaient la vie qui s’écoulait loin de mon angoisse de me ridiculer le lendemain à 8h45.Comme d’habitude, je dormais nue et mes mains me parcouraient avec la même fréquence que les garçons de mon âge. Je n’avais pas peur de dire que j’étais une fille et que je n’avais pas peur de mon corps. Oui, j’avais peur d’un oral de grec mais je n’avais pas peur de dire sans rougir que je me masturbais, le plus souvent à ne pensant à rien, enfermée dans mon plaisir à en mouiller les draps, à en laisser ainsi une trace outrageuse à la façon des Anthropométrie de l’époque bleue de Klein.Mais ce soir-là, je pensais à Lou. On était au lycée ensemble, on restait dans notre coin comme deux inadaptées sans vraiment comprendre pourquoi on ne réussissait pas à être comme elles, les autres. Lou était belle d’une beauté à son apogée déjà. Elle avait des cheveux bouclés qui donnaient envie de dormir la tête dans le creux de son cou, de regarder son visage changer de couleur sous l’effet du plaisir et de l’entendre gémir comme un oiseau de proie.Je voulais savoir si elle préférait ma langue ou mes doigts. Je m’imaginais la branlant doucement, tapotant son entre-jambe ...
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