1. 53.6 Retrouver Jérém.


    Datte: 19/02/2020, Catégories: Entre-nous, Les hommes,

    « Jérém ! » je l’interpelle. Il s’arrête, il se retourne, il me regarde, sans un mot, sans expression. J’ai l’impression qu’il regarde un inconnu. C’est la première fois que je vois Jérém de près après cette nuit avec Thibault ; et ça me fait bizarre, son regard, son attitude semblent annoncer d’entrée comme si quelque chose avait changé entre nous, comme si une nouvelle distance s’était installée. « Tu fais quoi là ? » il finit par lâcher. « Moi aussi je suis content de te revoir… » je tente de rigoler. « Tu arrives d’où ? ». « J’étais en ville avec ma cousine et je t’ai vu sortir de la Bodega… ». Il reprend à marcher vers l’appart, sans un mot de plus. « Tu vas bien ? » je tente de le questionner. « Qu’est-ce que ça peut te faire ? Qu’est-ce que tu veux ? ». Sa froideur me fait mal, mais je tente de ne pas le montrer. « J’avais envie de te dire bonjour… ». Je ne peux pas me contenter de ça, je dois lui dire qu’il m’a manqué, alors je continue : « Et j’avais envie de te revoir aussi… ». Nous arrivons devant son immeuble. Il ouvre la porte et il s’arrête sur le seuil, me barrant le passage, et il me balance : « Si tu rentres, c’est pour me sucer et tu te tires après… mais si tu es venu pour me prendre la tête, tu peux partir tout de suite… ». Ses mots sont violents, le ton de sa voix est dur. Je le regarde en silence, désemparé. Quoi rétorquer à de telles conditions ? C’est non négociable, à prendre ou à laisser. Il est juste indiciblement beau, c’est à pleurer, sa beauté ...
    ... transperce les rétines, elle s'insinue dans les entrailles pour les perforer, c'est comme sentir glisser sur la peau le fil tranchant d'un rasoir, la lame acérée d'une épée, une brûlure comme la morsure d'un soleil d'été, comme la piqûre d'un acide, insoutenable, insupportable ; pourtant, je ne peux m’en détacher, je ne peux y échapper. Rencontrer son regard, sentir son regard, entendre sa voix, ça me secoue de fond en comble… ce mec a un pouvoir sur moi qu’aucun autre mec ne possède… Dès que je suis en sa présence je ressens un emballement incontrôlable de mon rythme cardiaque, comme un compteur Geiger qui s'affole en présence de trop de radioactivité. L’idée de goûter à sa queue et à son jus me rend dingue ; je crève d’envie de le voir jouir, de voir sa jolie petite gueule au moment de son puissant orgasme, terrassé par son violent plaisir, sentir son corps se crisper, voir ses yeux se fermer sous l'intensité de sa jouissance, entendre ses soupirs, ses gémissements, son râle sauvage au moment où il lâchera les jets de jus de mec ardent comme de la lave en fusion. « Laisse-moi rentrer » je finis par lui lâcher, en posant une main sur un de ses pecs durs comme du béton, pour l’inviter à reculer et à me laisser franchir la porte. Le bogoss me toise, oppose une résistance à mon mouvement. « S’il te plaît… » j’insiste, tout autant avec les mots qu’avec l’intensité croissante de mon geste sur son pecs. Le bogoss recule enfin, et je rentre dans la petite entrée de l’immeuble. Jérém ...
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