1. La lecture Chapitre 5


    Datte: 19/02/2020, Catégories: Dans la zone rouge,

    6/ L'aveu (suite) Je suis une nouvelle fois choquée. Une nouvelle fois il a plongé en moi. Il a bien saisi comment me déstabiliser, usant et abusant de l'ambiguïté liée à son invalidité. En plus, cette alternance de l'emploi du « tu » et du « vous » m'empêche de saisir comment il me ressent. Respect, irrespect ? Pute ou épouse fidèle à la dérive ? Bien sûr je venais tout juste de lui avouer d'accepter qu'il me touche cette fois-ci. En me préparant j'avais pris soin de soigner mes dessous, juste une culotte shorty noire bordée de fines dentelles. Au dessus j'avais cette fois opté pour une chemisette d'homme aux manches courtes trop grande dans un fin coton qui ne laissait aucun doute que mes seins étaient libres au dessous. Un plaisir des yeux pour un aveugle ! A la taille, une large ceinture rouge sang pour maintenir une jupe noire à panneaux bi-stretch, qui m'arrivait un peu au dessus des genoux. J'avais choisi de laisser mes jambes nues et de chausser mes pieds de jolies sandales à fines lanières de couleur beige, demi talon. Le matin même j'étais allée me faire épiler les jambes et tailler avec soin le fin duvet de mon pubis. La jeune femme qui s'était occupée de moi avait, de son initiative, dégagé les lèvres de mon sexe sans ménager ses attouchements. Je n'avais pas vraiment besoin de ça, tellement la perspective d'aller faire la lecture m'excitait, mais je me suis surprise à fermer les yeux pour goûter ce moment plein de sensualité voire d'ambiguïté. Nue sur la table de ...
    ... travail, les légers attouchements répétés sur la pointe de mes seins ne pouvaient pas être dus au hasard. Plusieurs fois ; jusqu'à ressentir une chaleur m'envahir lentement le corps. Je me suis promis de retourner la voir. C'est en approchant de son domicile, que l'envie d'enlever mon shorty m'est venue. A peine l'auto garée, je me suis contorsionnée afin de le dégager et le déposer dans ma boite à gants. Sa phrase résonne dans ma tête : « C'est pour moi que vous n'avez pas mis de dessous ?» Je me sens habitée d'une folle envie de disparaître tellement je suis vexée d'être ainsi dévoilée? par un malvoyant ! Toujours cette p' de culpabilité ! Maladroitement, j'ouvre le livre à la page repérée par une marque. Je n'arrive pas à faire cesser le léger tremblement de mes mains. Je réalise soudain qu'il m'a tendu un autre texte, manuscrit ! Ma parano resurgit. De qui est cette écriture ? Non ! Impossible, sauf si? A nouveau je fuis et d'une voix qui tremble comme mes mains, je commence à lire, alors que je le sens immobile figé dans mon dos. « L'homme se glisse silencieusement derrière la jeune femme qui continue à lire. Il pose ses mains sur ses épaules, doucement pour ne pas l'effaroucher. Les mains caressent la peau délicieusement lisse des épaules nues. La jeune femme frissonne mais n'interrompt pas sa lecture. Pourtant l'homme s'aperçoit de son trouble. Lentement ses deux mains passent devant et enserrent le cou fragile devant lui. Puis toujours aussi lentement, elles glissent ...
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