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COMMENT J’AI DÉCOUVERT MA BISEXUALITÉ
Datte: 19/09/2020, Catégories: Partouze / Groupe
Nous l’avions recruté pour sa capacité à mettre en mots notre histoire collective. Brun, les traits réguliers, la tenue décontractée en usage dans les milieux artistiques. Ecrivain mais aussi comédien et chanteur, il a su attirer mon attention par la chaleur de ses propos et la douceur de son regard. Sans m’en rendre compte je me suis assis à côté de lui en toutes circonstances : en réunion, au restaurant, au café. Je bois ses paroles à chaque instant. Il facilite mon expression et me rend brillant. Je me sens bien à ses côtés au sortir d’une période de déprime et de doute. Aussi lorsqu’il m’invite au siège de sa compagnie à une heure tardive, je ne m’en étonne nullement. Il m’intrigue avec son souci de me préciser que, bien au-delà de notre travail commun, c’est « à l’humain » qu’il veut s’adresser. Quelques jours avant le rendez-vous, un doute me submerge : s’agirait-il de drague, d’une attirance sexuelle ? Un vieux fantasme m’envahit et j’en perds le sommeil. Au matin, je m’introduis un petit gode et me rase les fesses et le sexe pour me rendre plus attirant au cas où. Je crains et, en même temps, j’ai envie que ce soit le début d’une aventure. Je pars faire une longue promenade à peine habillé : mini chaussettes, jean et tee-shirt à même la peau. Je m’arrête à l’écart et baisse mon pantalon pour contempler mon œuvre. Je trouve mon bas ventre et mes fesses séduisants dans leur absolue nudité. Je regarde passer au loin quelques véhicules sur la rocade. Peuvent-ils ...
... m’apercevoir ? Je ne sais. Une délicieuse émotion me gagne et je reprends mon chemin boosté aux hormones. Il faudra qu’un jour j’aie le courage de m’épiler totalement pour trouver une sensation plus complète encore… Lorsque je rejoins le petit village, mon euphorie est à son comble. La petite église me parait magnifique et sa placette accueillante. Des constructions basses de pierre claires et de tuiles romaines la bordent. Mon lieu de rendez-vous est à l’unisson de l’ensemble : mur de pierre, porche ouvert sur une courette caillouteuse bordée de rosiers grimpants et autres liliacées. Curieusement, la maison fait une large place aux vitrages qui doivent compenser largement l’ombre des murs. La nuit commence à tomber. On entre dans la cuisine brillamment éclairée par une baie voutée toute de bois sombre et de petites vitres. Mon interlocuteur m’y accueille en compagnie d’une rondelette cinquantenaire aux traits agréables. Ils sont souriants et chaleureux. Nous partageons un chocolat et quelques biscuits avant de nous rendre dans un agréable bureau-salon aux murs couverts de livres. Mon interlocuteur se saisit de plusieurs ouvrages d’art dont il est l’auteur que nous contemplons ensemble. La petite dame s’est confortablement lovée dans une bergère en face de nous et nous contemple avec intensité. L’atmosphère devient intime. Les confidences succèdent aux confidences. Mon trouble s’est considérablement accru et ma voix devient chevrotante. Je tremble de tout mon corps lorsque notre hôte ...