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Tango des ombres du désir
Datte: 03/11/2020, Catégories: f, h, fhh, hh, copains, prost, nympho, taille, jardin, danser, fête, collection, amour, fdomine, revede, double, Partouze / Groupe fsodo, fantastiqu,
... m’a remplacé pour la chanson suivante. Il l’a prise dans ses bras, se contenant de tourner lentement, et elle lui souriait, comme à moi, semblant avoir oublié l’incident du dessin. Il semblait à l’aise, mais je sentais qu’il produisait intérieurement un effort énorme pour dissimuler son trouble. Les autres ont aussi leur tour, y compris Rachel. Celle-ci, d’abord, ne voulait pas qu’on la prenne pour une lesbienne : c’est la belle à la robe noire qui est venue la chercher au bar où elle s’ennuyait devant son verre de bière, et elle s’est laissé convaincre. Au retour, Électre et moi étions assis sur le siège passager de la voiture de Rafael qui conduisait. Elle avait mal aux pieds : rien d’étonnant après une nuit entière de danse. Je lui ai retiré ses chaussures pour lui masser ses plantes douloureuses, doucement. Elle m’a laissé m’occuper d’elle. Il n’y a rien de plus sensuel que ce geste, elle s’en rendait bien compte, et son regard me disait qu’elle était désolée de ne rien avoir de plus à m’offrir d’elle que cette partie de son corps. J’ai osé déposer un bécot sur ses orteils, sans réaction de sa part, et même lécher les malléoles. Allongée sur le dos, détendue, elle regardait mon visage, l’air étonné de voir tant contraster mes dents, que j’ai très blanches, et le blanc de mes yeux grand ouverts sur sa beauté, avec la noirceur mate de mon visage où seules quelques gouttes de sueur sur mon front reflétaient la lueur orangée des lampadaires défilant à toute vitesse. Je lui ...
... souriais, elle aussi, et nous nous sentions bien. Ses fragrances corporelles, naturelles, m’envahissaient de bien-être : je n’en demandais pas plus, sinon de prolonger le plus possible cette heure somptueuse. Mon ami nous regardait discrètement dans son rétroviseur. Était-il jaloux ? Il a accéléré afin d’écourter le trajet. Nous étions un peu secoués, avant d’arriver les premiers dans la grande maison sombre. À près de huit heures du matin, le jour n’est pas encore levé dans l’Ouest vers le solstice d’hiver. Fatigués, nous sommes tous allés nous coucher, les premiers réveillés n’émergeant que vers quinze heures. Pour une fois, j’ai bien dormi, avec des rêves plutôt agréables d’étreintes fantastiques. Sous la lueur d’une lune toute ronde, mon désir de la belle aux cheveux de nuit était représenté par un albatros qui planait face au vent marin, guidé par les étoiles, en étendant ses longues ailes blanches au-dessus de la plaine. En bas, des rivières, issues d’un sperme jaillissant des sources vives des montagnes enneigées, serpentaient entre des collines faites de chair féminine, seins et bassins, ventres géants, cuisses ouvertes sur des vagins béants, sombres forêts d’un mont de Vénus couvert de poils pubiens. Les torrents chauds de la sève des hommes se mêlaient à ceux, transparents, de la cyprine s’écoulant du paysage féminin, pour former d’immenses fleuves bouillonnants aux fragrances de stupre, se déversant ensuite plus paisiblement vers les eaux noires de l’océan du néant. ...