1. La boite de Pandore (4)


    Datte: 14/04/2021, Catégories: Divers,

    Qui perd gagne : 4/4 Les amours partagées sont une évidence et le plaisir retiré en vaut-il la chandelle ? L’air vif de la nuit prenait le nez et à chaque respiration, un nuage de buée entourait le couple de marcheurs. Ils longeaient la route principale, se dirigeant vers les lumières de la ville, tout au fond, droit devant eux. Pas un seul mot échangé, ils restaient, l’un et l’autre dans leur bulle. Daniel tremblait encore dans sa tête, à l’idée de ce qui aurait pu arriver. Il revoyait ce gars avec des yeux qui lui sortaient des orbites. Une chance que Claude ait pu contenir la fureur de son mari. Ensuite, il n’avait que vaguement perçu les explications qu’elle lui avait apportées. De cette Bon Dieu de soirée, il ne restait qu’une seule chose : elle marchait, à ses côtés, à onze heures du soir, en direction de son hôtel avec lui. Bon sang ! Qu’elle en voulait à Michel ! Tout ce cinéma pour cela ! Pourquoi lui avoir demandé de faire cette chose s’il n’était pas capable d’assumer ? Si au bout de quelques minutes, il était intervenu, mais non ! Monsieur avait attendu l’extrême limite, à savoir qu’elle ait vraiment envie de faire l’amour pour surgir comme un diable hors de sa boite. Et il pensait peut-être que de cette manière elle allait baiser avec les deux ? Il n’y avait donc que son plaisir qui comptait ? Eh bien ! Il allait s’apercevoir du contraire. Folle d’une rage intérieure, elle était partie avec Daniel. Oh bien sûr que non ! Elle ne coucherait pas non plus avec ...
    ... celui-ci. Il ne lui servait que pour aller chez son amie… Fabienne. Immédiatement aux abords de l’hôtel de ce Monsieur, elle le planta là, sans regret. Elle songea juste une seconde qu’il n’y était finalement pour rien et elle revint sur ses pas. L’autre, ancré sur le trottoir, ne savait plus ce qui lui arrivait. À sa hauteur, elle lui murmura : — Merci ! Vous n’y êtes pour rien, et je suis confuse pour ce qui s’est passé. Dans un élan inconsidéré, elle empoigna l’homme et ses lèvres cherchèrent les siennes. Le baiser échangé avait un gout de rupture définitive, ils ne furent dupes ni l’un ni l’autre. Au moins aurait-il la mémoire d’une fesse chaude et de deux palots de rêve. Mieux que rien après tout. Il saurait se contenter de ces souvenirs-là ! Longtemps encore, il regarda partir cette silhouette qui avait l’air de danser sur la neige. Il en serait quitte pour une bonne branlette… ce serait toujours moins douloureux qu’un pif cassé, ou pire… qui savait ! Le petit point sombre disparaissait dans l’avenue de la Jamagne. Dans la salle de bain, Claude avait téléphoné à son amie. Bien sûr, elle ne s’était pas étendue sur les causes qui l’amenaient chez Fabienne. Du reste elle n’avait pas posé de question. Une copine était dans le besoin, c’était une raison suffisante pour qu’elle accepte de la recevoir pour la nuit. Une fraction de seconde elle pensa que Michel n’était pas là et que la solitude pesait à lajeune femme. Le couple que formaient Claude et son mari était réputé pour être ...
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