1. L'âge adulte de la madone


    Datte: 03/12/2017, Catégories: ff, fplusag, Oral portrait, Lesbienne

    Résumé de la première partie : Dominique, une fille pas jolie, découvre, par petites touches, que dans le monde hostile qui l’entoure, il y a des niches de plaisir ; la fréquentation des femmes. Elle s’y attache, fait des expériences, tendres ou passionnées, souvent décevantes. Elle se réalise en travaillant chez un boulanger un peu rugueux mais se fait rattraper par l’idée selon laquelle une fille qui couche avec d’autres filles appartient à toutes les femmes. Sa belle-mère couche avec elle, la prête à une copine, exige d’elle des services sexuels, provoque sa colère. Dominique la blesse. Emmenée par la police, elle est cautionnée par le boulanger et sa femme et, dans sa conversation avec la commissaire de police, elle conclut qu’il y a des braves gens partout. On en est là. — Oh, des braves gens, je n’en sais rien, peut-être simplement une petite idée derrière la tête. De toute façon, ma petite, ton histoire, je suis pas sûre qu’on puisse la raconter, parce que dans ce cas, faut faire des vérifications, interroger du monde. Moi je veux bien, mais je suis pas sûre que ça tourne en ta faveur. Et puis, quand même, tu as poignardé ta belle-mère.— Vous m’avez dit que c’était pas grave, juste un béton.— Un séton pas un béton. D’accord, mais c’est une blessure volontaire avec arme, tu sais combien ça va chercher ?— Mais j’ai pas voulu, si ça avait été une tasse à café je l’aurais prise pareil.— C’était une arme quand même, une bouteille, c’est une arme, un sèche-cheveux aussi, ou ...
    ... un peigne. Tu risques sept ans, ma belle, sept ans. Alors, on peut faire autrement, tu t’es mise en colère parce qu’on te cherchait des poux dans la tête à cause de tes sorties avec des nanas et tu as frappé ta belle-mère, sans vouloir la tuer.— Mais c’est pas vrai, elle était bien contente, la belle-mère, de se faire sucer.— Si on le dit, tu verras la tête des juges, surtout si c’est des femmes, elles aiment pas ça du tout.— Oh puis, en galère, vous faites ce que vous voulez. La procureur m’a dit que je passerai en comparution immédiate, et là, je fais quoi ? Je pourrais vous raconter tout ce qui s’est passé, la garde à vue, l’envie de faire pipi, les odeurs, la faim, rien oser dire, regarder les habitués qui gueulent comme des veaux, ne rien comprendre surtout. Et puis, en laisse, d’un juge à l’autre, aux discours que je ne comprenais pas toujours. Les policiers, toujours un peu émoustillés « paraît que c’est une gouine ». La gardienne à l’œil vaguement méprisant qui regarde ce petit machin pas beau qui, en plus, fricote avec des meufs. Cette autre gardienne, perplexe, un peu émue qui essaie de vous faire passer un message, mais lequel ? je ne sais toujours pas. La nuit en prison, dans la même cellule qu’une vieille routière de la justice des hommes qui s’en contrefiche, vole, escroque, se shoote au Subutex et n’a jamais les deux yeux qui regardent dans le même sens. Gentille, enfin, pour une nuit, on peut se forcer. Je lui donnerais pas ma montre à garder. Il faut alors en ...
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