1. Les deux veuves


    Datte: 20/07/2017, Catégories: f, fh, fhh, hplusag, fplusag, couple, extracon, collection, amour, volupté, cérébral, revede, Voyeur / Exhib / Nudisme init,

    ... tendrement le bout de sa main qu’elle ne lâchait pas d’un millimètre. Puis, les deux femmes croisaient leurs regards et échangeaient un vague sourire mi-complice, mi-admiratif. Alors, toujours reliée à Mathilde, Alice prenait sa tasse et sirotait une petite gorgée de thé froid avant de se recaler dans la chauffeuse et de reprendre le fil de son récit. Eugène voyageait de plus en plus souvent entre sa vallée et Bruxelles, s’absentant chaque fois plus longtemps. C’était l’époque de la mise en place de la Politique Agricole Commune qui était au centre des préoccupations de tous les paysans de France et de Navarre. Les négociations étaient souvent difficiles et hasardeuses et elles s’apparentaient à de véritables marathons. Pour tous ses voyages - ou presque -, il partait en compagnie de Mathilde qui l’aidait dans la préparation de ses dossiers, de ses interventions ou de ses remarques. Elle restait sagement en arrière, dans l’ombre. Mais sa présence renforçait Eugène dans sa façon de faire ou de dire les choses, dans son aptitude à tenir tête aux négociateurs, aux administratifs et même aux politiques. Le paysan rustre et madré était devenu, au fil des mois, un redoutable adversaire pour eux tous, mais surtout un incontournable élément de la délégation paysanne française. Les rares fois où il était chez lui, à la ferme, Alice était tout heureuse de la réussite de son mari. Elle l’avait vu se transformer au cours de tous ces mois, prendre de l’assurance mais aussi acquérir de ...
    ... nouveaux comportements. Elle avait remarqué qu’il devenait plus « coquet », qu’il abandonnait de plus en plus souvent son pantalon de coutil pour enfiler des costumes du dimanche, qu’il brossait plus souvent qu’à l’habitude son chapeau de feutre noir gansé de satin. Plus jamais il ne descendait « à la ville » sans s’être rasé, sentant bon l’eau de lavande. Soignant ses ongles, souvent noirs à la suite du travail de la ferme. Elle avait attribué tous ces changements à ses nouvelles fonctions et responsabilités. Elle s’était même inquiétée de leurs lourdeurs et, au début, avait même osé s’en ouvrir à Eugène lui-même. Pour calmer son épouse, il avait organisé un « tour de garde » pour les travaux de la ferme, ce qui avait évité à Alice d’avoir un surplus de gros travaux à faire et à gérer. Ces petits problèmes réglés, Eugène avait pu alors se consacrer pleinement à ses nouvelles fonctions. Durant les premiers mois de cette époque, Eugène avait tenté de calmer le feu intérieur qui couvait en lui chaque fois qu’il était ou allait être en compagnie de Mathilde. Il avait essayé de se raisonner, de se calmer. Mais plus le temps avançait, plus il la côtoyait, moins il résistait. Sa présence, discrète et permanente, lui donnait des ailes, de l’ampleur. Il en était arrivé au point où, lorsqu’il discutait avec des personnages importants, il cherchait toujours des yeux Mathilde avec sa grande et svelte silhouette. Quand il avait réussi à la localiser, même à plusieurs dizaines de mètres, il ...
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