1. Baise-moi devant mon mari ! 4


    Datte: 09/08/2018, Catégories: Entre-nous, Hétéro

    ... longer le rivage. Mais le vent et le courant maintenaient le ballon rose loin du bord de l’eau. Il le suivait en vain. Il aurait fallu qu’il se mouille jusqu’à la poitrine pour pouvoir espérer le récupérer le ballon. Et pourtant Romain s’acharnait à le suivre de loin. Il entendit la mère de famille qui le remerciait. Il cria à son tour : « je suis désolé ! » dans le vent. Le ballon rose avait disparu. Vers la toute fin de l’année scolaire les collègues ont organisé un apéro. C’était le moment de nous détendre, de laisser filer derrière nous l’année scolaire achevée, d’entamer d’un bon pied certes un peu soûl la nouvelle qui se profilait à l’horizon juste derrière la période des inscriptions. Cette année-là des collégiens aidés par des adultes artistes avaient organisé des représentations artistiques pour clôturer en beauté la fin de l’année. Au programme du spectacle cet après-midi là, de la dance, du chant, du théâtre, la projection d’un court métrage que des élèves en dernière année avaient réalisé et dans lequel ils occupaient la plupart des rôles. Peut-être parce que j’avais bu, je me connais, à un certain taux d’alcoolémie je deviens une autre, tout d’un coup, au milieu de la musique, au milieu des cris d’encouragements et de félicitations, tout d’un coup, j’ai ressenti, une tristesse immense. Elle m’est tombée dessus soudainement, elle est tombée sur moi comme ça, au milieu de toute la foule, c’est moi qu’elle avait choisie. J’ai regardé ces jeunes, sur scène, ils ...
    ... étaient sublimes, ils semblaient être d’un autre monde, un monde que j’avais depuis longtemps quitté, toute l’année j’avais couru derrière chacun d’eux, pour un retard, pour une absence, pour un mauvais comportement en classe, dans les couloirs, dans la cantine, dans la cour de récréation, j’avais dû maintenir un masque, c’est la profession qui veut ça, maintenant que je les observais d’un autre degrés, j’avais pitié d’eux, pitié d’eux vraiment, parce que je savais qu’ils vivaient sans le savoir la fin de leurs meilleurs années. Et soudain, là, sur place, j’ai eu une grosse envie de sexe. On dit que la sexualité existe pour qu’on se reproduise. Moi je dis que la sexualité nous console de la mort. Mes relations avec mes différents amants sont très simples : ils sont là pour me donner du plaisir charnel. Ils ne sont que ou queue de passage comme les bourdons dans une ruche. Le seul homme de ma vie s’appelle Sylvain. Il est mon cœur et je suis son cœur. Pour aucun autre homme au monde je ne le quitterais. Pour aucune autre femme au monde il me quitterait. Nous sommes liés pour la vie. Il a fait de moi la femme que je suis. Je suis issue d’une famille catholique. Chez nous lorsque la télé montrait des scènes obscènes en présence de nos parents on changeait de chaine. La sexualité n’existait pas chez nous, elle faisait partir d’un truc sale, d’un tabou, on n’en parlait jamais. Pourtant elle est très importante la sexualité. Quand on la bride on débride la barbarie. Dieu merci ...
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