Campus AQP - Histoires de Sexe

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... l’autoroute en direction de la mer et de ma famille. Je n’ai pas oublié de placer dans le coffre ma caisse pleine de carnets. Il n’y a pas grand monde sur la route, c’est plaisant. Nadia regarde le paysage depuis dix minutes environ, silencieuse, puis soudain, se tournant vers moi, elle me questionne : — C’est quoi comme type de voiture ?— La mienne ? Une Ceed, pourquoi ?— Une Ceed ? C’est quelle marque ?— Pas une marque de luxe, en tout cas. C’est une Kia, si tu veux tout savoir. Tout ce que je demande à une voiture, c’est de me transporter du point A au point B sans encombre et de façon fiable. Ce que fait cette petite voiture depuis que j’ai mon permis.— Un fils de bonne famille ne roule pas dans pareille voiture !— Une fille de bonne famille ne… rien…— Tu allais dire quoi ?— Laisse tomber, Nadia. Elle se tait, ma dernière phrase a été prononcée avec un ton qui n’admettait pas la réplique. N’empêche qu’elle revient à la charge, autrement : — Je ne te savais pas si autoritaire…— Il faut savoir couper court dans certains cas.— Tu as raison…— Heureux de te l’entendre dire !— Bon, Stéph. Tu m’as embarquée dans ton projet, on fait comment, maintenant ?— Rien de particulier, reste toi-même et ça ira comme sur des roulettes !— Ça veut dire quoi, ça ?— Que tu dois rester toi-même, sans plus.— Et les roulettes ? Amusé, je me tourne vers elle : — Attends de découvrir qui est ma mère !— Ah bon ? Elle a quoi de spécial, ta mère ?— Comment dire ? Je suis un peu à l’image de mon ...

... père, et toi, à celle de ma mère…— Ta mère est rousse ?— Non, blonde, mais ce n’est pas une poupée Barbie !— Alors quoi ?— Tornade blanche… en pire… Nadia ouvre de grands yeux, tandis que je pouffe de rire. Oui, je sens que ce week-end ne va pas être triste ! Pas du tout ! Nous roulons encore vingt kilomètres avant de sortir. La route est devenu nettement plus sinueuse, avec des grands fossés de chaque côté, des champs et des bosquets aux alentours. Nous traversons à présent une grande forêt. Je viens juste de tourner dans un plus petit chemin. Nadia dit : — Je ne connais pas du tout ton coin, c’est très peu urbain par ici !— C’est calme en effet. Attends un peu de sortir de la forêt !— Il y a quoi au sortir de la forêt ?— On y arrive, regarde là-bas. Nous sortons du tunnel sombre de la forêt, retour en pleine lumière. Les champs ont fait place à une vaste étendue sableuse parsemée de petites dunes et de végétation épineuse. — Ah oui, ça change ! On est juste à côté de la mer ?— Sept kilomètres, très précisément.— Sept kilomètres ? Tu plaisantes ? On est à sept kilomètres de la mer dans ces dunes ?— Pas du tout. Plus au sud, tu en as pour presque vingt kilomètres comme ça à l’intérieur des terres.— Ah bon ! ? Drôle de pays ! Je ne réponds rien, je ralentis, il ne faudrait pas que je loupe le petit chemin qui mène chez moi, enfin, chez mes parents. Ah, le voilà ! Nadia n’est pas très rassurée, la route étant nettement plus étroite et bordée de sable. — On fait quoi si quelqu’un ...