Mosca la Libertine
Datte: 22/08/2018,
Catégories:
Voyeur / Exhib / Nudisme
odeurs,
conte,
humour,
... bruit vint jusqu’à moi… Doucement… Puis plus fort… Eclatant… Un bruit de succion. De petits clapotis. De Ha et de Ho. Je m’extirpai avec difficulté de mon odorant matelas. Mince, j’avais sali ma jupette ! Je me dirigeai vers la chambre, en faisant escale devant le grand miroir. Oulla ! Ma jupe était fichue ! Froissée, sale… et pas de pressing à l’horizon ! Dans le miroir se reflétaient les deux humains. Enfin, si on pouvait appeler ça des humains… Enchevêtrés… A moitié déshabillés… Rouges et en sueur… Râlant… Ils avaient l’air malades. Pourvu que ce soit pas le camembert ! Mais non, impossible ! Elle en avait mangé, mais pas lui. Mais qu’est-ce qu’ils font ? — Encore, Yoyotte, encore ! Encore quoi ? Mes facettes, ouvertes au maximum de leurs possibilités, essayaient de capter l’action. — Doudou, fais-moi encore le coup de la mère Denis ! Oui, encore !— Allez, Yoyotte, fais-moi voir ta météorite en folie ! Alors là ! Je comprenais que dalle à leur conversation ! Pourquoi y s’énervaient comme ça, tous les deux ? Par terre traînait un petit flacon en verre. Je regardai l’étiquette : "GRIMPAX, la pilule qui permet de grimper sans effort". — Ouiiiiiiiiiiiiiii ! Gustin, vas-y ! Où donc qu’elle voulait qu’il aille, le Gus, dépoitraillé comme il était, enseveli sous la couche de graisse de la Yoyotte ! — Oui, je viens… Je viens… qu’il lui répondait, le Doudou à sa mémère. Ben il était déjà là ! Je captais plus rien ! Mes antennes devaient être dans la mauvaise direction. J’essayai de ...
... secouer la tête, pour les remettre en état. Rien. Tout d’un coup, après un grand cri poussé par l’Augustin et un râle de désespoir jeté par la Yoyotte, le silence s’installa à nouveau dans la chambre. Je retournai donc dans ma boîte à camembert. J’essayai de me remémorer les faits. Je ne comprenais toujours pas à quoi ça rimait, de se disputer et de se battre comme ça dans un lit. En plus après avoir pris des pilules que la Yoyotte lui avait gentiment achetées ! L’Augustin, il était grave, le gars. Pas de reconnaissance. On lui fait des cadeaux, on lui prépare un « ti repas », un bon calendos. On s’met des tuyaux sur la tronche pour faire mousser les tifs. On s’enrubanne les épaules avec des bolducs. On s’parfume… Tout ça pour se faire basculer sur un lit, sans avoir mangé, en salopant toute la jolie coiffure de la dame, et en plus en lui tirant des sanglots qui venaient droit du cœur - et croyez-moi, je m’y connais ! C’est pas croyable tout ça ! Ben tiens, les voilà, les deux branquignols… Ils sont rouges, mais rouges ! Les chaises où ils posent leurs illustres popotins craquent sous leur poids. — Alors, mamour… Tu veux bien goûter mon camembert, maintenant ?— Oui, ma Yoyotte, s’il est aussi bon que toi, ça doit être un régal ! Oui, à mon avis, il est aussi bon qu’elle, le frometon. En tous les cas, aussi fait ! — Sale mouche ! Va-t-en ! Je redresse un peu la tête, me soulève sur une patte… Oulalalalala ! L’Augustin, il a un couteau à la main ! Normal… Y veut se prendre une ...