Le Net c'est bien - Histoires de Sexe

Le Net c'est bien

... valeur ses courbes, maquillée et coiffée avec soin, elle est splendide. — Salut Corentin, dit l’homme sans quitter des yeux mon épouse. Puis sa voix change pour saluer Lise. — Lise, bienvenue. Vous êtes magnifique. Et il s’avance pour l’embrasser. Le contraste est saisissant. Elle disparaît entre ses bras. Deux bises et il l’abandonne. — Entrez, je vous en prie. Le premier contact est tout en retenue. Lors de mes deux rencontres, j’avais insisté pour que nous trouvions un juste milieu entre le classique repas suivi des danses pour faire connaissance et le rapide rentre dedans. C’est Drika qui parle le plus. Je m’efforce de lui donner la répartie. Elle nous parle de leur arrivée en France, ils sont Hollandais, il y a maintenant plus de dix ans, et de leurs difficultés à s’intégrer. Elle dit aussi que c’est grâce à Christiaan et sa fréquentation assidue des salles de sport qu’ils ont noué des contacts. — Mon mari plait beaucoup aux femmes et je ne suis pas jalouse. Et, comme une confidence, elle ajoute : — Souvent j’y trouve mon compte. Mais quelquefois non. J’apprécie la façon dont elle aborde le sujet. Pendant ce temps son mari et ma femme sont plus en retrait. Lise ne parle que lorsqu’on la questionne. Christiaan fait le service des petits fours et de ce cocktail à base de genièvre ou je devine que les fruits cachent le taux d’alcool. C’est moi qui ai demandé ce petit subterfuge, ce coup de pouce de la nature. Je ne pense pas être un mari indigne si j’aide ma femme à se ...

... libérer. Je sais par expérience que ce produit naturel, utilisé avec justesse, est le meilleur des aphrodisiaques et nous libère de certaines retenues. Je pense avoir raison car elle ne quitte pratiquement pas l’homme des yeux. D’ailleurs il se lève et se dirige un peu plus loin dans leur vaste salon. Sous nos regards, il tire sur une cloison qui sort du mur et crée un espace séparé de la grande pièce. Cela aussi a contribué à mon choix. Lise voulait être isolée mais pas éloignée de moi. Cette cloison, prévue pour créer un espace TV indépendant du salon est un parfait candidat à sa demande. La cloison ne laisse qu’un passage. L’homme revient vers nous, tend la main à Lise et demande. — Vous venez Lise ? Je suis aussi surpris que ma femme de la rapidité de l’invitation. Elle sursaute, comme si elle était dans un rêve. — Mais… Je pensais… Si vite… Ses yeux cherchent les miens, mais ne s’attardent pas. Elle va de l’homme qui l’attend, à la cloison, à la femme, à moi. — Oui, il est temps. Nous savons tous pourquoi… Mais, si vous ne voulez plus, si je ne vous plais pas, si… dit Christiaan Un instant apeurée, peut-être de sa propre audace, peut-être de la peur de reculer, Lise répond et se lève. — Oui… Lorsque l’homme tire la cloison pour la fermer, ma femme me regarde mais je n’arrive pas à savoir ses pensées. Est-elle heureuse ? A-t-elle peur ? Et moi ? Qui pense à moi ? Moi qui suis à l’origine de cette aventure, mais qui me demande soudain si… si j’ai bien fait, si Lise ne va ...