Chroniques immortelles (12)
Datte: 02/09/2018,
Catégories:
Divers,
... grande, plus fine, plus légère que son conjoint. Les muscles se font légèrement saillants, son torse s’élargit. Sa peau vire au brun, une fine couche de velours se forme sur tout son corps. Son visage s’allonge, perd son caractère humain, devient un mufle. Ses oreilles s’allongent et des cornes fines à la courbure harmonieuse viennent encadrer sa tète. Quand je rouvre les yeux, il ne reste plus rien de la fragile nymphe. C’est un couple de minotaure, mâle et femelle qui se dévisagent avec émotion. Les mains tâtent délicatement le visage de l’autre. Les mufles se rapprochent, se touchent, les bouches s’entrouvrent, les langues se mêlent, les baisers s’échangent. Io se blottit dans les bras de Minos puis me regarde les larmes aux yeux. — Merci déesse, dit-elle d’une voix grave. Oh, merci, merci, merci ! Nous vous sommes éternellement reconnaissants. C’est trop beau. Merci ! — Je vous laisse, dis-je émue. J’imagine que vous avez encore des tas de choses à vous dire… Je m’éloigne et rejoins Hypérion. Mais je ne peux m’empêcher de me retourner pour jouir quelques secondes du spectacle des deux amants. Ils ont repris leurs baisers, leurs caresses, puis Io s’allonge sur le sol, attire son partenaire. Le sexe de Minos a pris des proportions gigantesques. Mais je sais que Io l’acceptera sans risque, j’y ai veillé. L’énorme queue se positionne entre les jambes d’Io. Puis il presse délicatement et son organe commence à s’enfoncer dans les entrailles de la nymphe, la faisant trembler de ...
... bonheur. — Hypérion, dis-je à voix basse, vient me caresser ! Chez moi aussi le désir est trop intense. Je me malaxe les seins. Hypérion vient derrière moi, se colle à moi. Ses mains viennent sur ma chatte, me caressent sur tout le corps. Je ne veux rien d’autre. Je ne veux que jouir des sensations et du spectacle des deux amants. Sur l’herbe, le minotaure s’est profondément enfoncé dans les fondements d’Io, la faisant gémir de plaisir à chacun de ses mouvements. Au bout de quelques minutes, je suis au bord de la jouissance. Alors, j’écarte les mains du satyre. — Pas maintenant ! Je… je ne veux pas jouir maintenant, ne pas les troubler. Vient, laissons les à leurs amours… Silencieusement, nous nous éloignons, retournons vers la maison. Je suis intriguée par la mine que fait Hypérion. Il semble soucieux ? — Je me demande juste ce que pensera notre maître de cette transformation. A ma connaissance, jamais aucun des nouveaux dieux ne s’est risqué à faire ce genre de chose. J’espère qu’il ne sera pas fâché. Je hausse les épaules. Phidias est un vieux con méprisant et machiste. Je l’emmerde. Nous arrivons à la maison, traversons le patio. Je surprend Gaïa adossée au cadre de la porte de l’atelier de Phidias. En me découvrant, elle me fait un « chut », le doigt sur les lèvres, puis me fait signe de venir. Je découvre un spectacle incroyable, si tant est que quelque chose puisse être plus incroyable que d’autres sur cette île… Phidias est accroupi devant la statue d’un animal, une ...