1. Le chevalier Pèlerin


    Datte: 03/09/2018, Catégories: fh, extracon, forêt, vengeance, jalousie, pénétratio, humour, aventure, québec, consoler, extraconj,

    ... Ooooooohhhhhh ! Et ça applaudit. « Je commence à aimer ça, ma grande », me dis-je en me relevant péniblement sentant l’adrénaline embarquer. Enfin. Elle se remet debout en grognant et ça recommence, elle est vraiment furieuse, la gueuse ; on croise le fer, elle essaie de me trancher les jambes, je pare, je vise son flanc de la pointe de mon épée, elle esquive avec son bouclier, on tombe, on se relève, on se tourne autour en se regardant méchamment pour reprendre notre souffle, la foule est déchaînée. Du plat de la lame, je lui tape le cul après l’avoir évitée comme un toréador. Typique, mais cela amuse grandement la foule. Pas contente, la madame, mais on m’applaudit chaudement et j’y prends goût. Il faut l’avouer, ma grande Marie se défend vraiment bien tout comme mon héroïne. Faut dire aussi qu’elle s’entraîne pour ne pas engraisser, pas moi. Mais je me laisse emporter par la frénésie du combat, j’ai même vraiment l’impression de défendre ma vie chèrement et c’est probablement le cas. Elle attaque sans relâche, je pare toujours avec bouclier ou épée, je réplique et j’adore ça, moi l’intellectuel qui passe son temps devant la télé à regarder faire les autres. Mais nos armes deviennent rapidement de plus en plus lourdes et nos mouvements de plus en plus lents. Malgré tout, je me prends tout à coup pour mon invincible héros. Elle manque de me trancher la tête, la tabarouette, je pivote penché et frappe en me relevant et atteins son bouclier qui s’envole. Yes ! Nouveau coup ...
    ... de boutoir sur les seins, et hop ! Cul par-dessus tête, la madame, encore une fois et je salue la foule qui m’acclame. On la relève, lui redonne son bouclier et c’est reparti. Mais à bout de souffle, Marie abandonne finalement après quinze ou vingt minutes de combat acharné. J’allais le faire aussi de toute façon, en sueur et les couilles à vif, quant à mon vieux cœur nourri à la caféine et à la cigarette, je n’en parle même pas. Elle tombe à genoux et moi je lève de peine et de misère mon épée vers le ciel en signe de victoire, c’est grisant et l’on me proclame grand vainqueur. Des trompettes sonnent, des soldats aident ma douce à se relever, la désarment et lui retirent son casque, j’enlève le mien et salue la foule qui m’applaudit chaudement. Je me prends encore pour mon héros tandis que le vilain maire me fait de gros yeux méchants. Puis je regarde Marie et… je réalise que j’ai oublié de la laisser gagner. Oups ! Puis le silence se fait et le toupet, visiblement pas content se lève et proclame : — Nous avons eu droit à un combat épique, mes amis, et Sir eh… La reine lui souffle mon nom, à cet idiot ! — Eh oui, le chevalier Pèlerin est le grand vainqueur, donc Dame eh… Jeanne est votre prisonnière, monsieur.— Oh ! fis-je en regardant Marie toujours retenue par les deux solides gaillards. Elle a encore ses petits éclairs dans les yeux, mais elle aussi est épuisée et en sueur.— Tenez-la bien, les gars, hum ? Ils me font signe que tout va bien, mais semblent nerveux. Un des ...