Le stage - Histoires de Sexe

Le stage

Résumé du premier épisode : «Des instituteurs compétents » Après nous avoir présenté sa famille, François, quarante-six ans en 2017, nous raconte en quelles circonstances il a découvert seul le plaisir anal. _______________________________________ Bien que mes, nos parents nous aient élevés dans la tolérance et le respect, ce qui venait de m’arriver me troublait et, je peux le dire, m’inquiétait un peu. Les battements de mon cœur s’étaient accélérés, j’avais eu un essoufflement, mon corps, même si ce n’était pas une hémorragie, avait perdu une quantité certaine de liquide et j’en étais à me demander si je n’avais pas quelque peu abîmé ma belle mécanique. Malheureusement toute la famille était attablée et je n’ai rien pu demander à mes parents, j’estimais mes sœurs et surtout mon frère trop jeunes pour entendre ce que j’avais à demander. Je suis retourné dans ma chambre, me souvenant du livre de Masters & Johnson,Homosexuality in Perspective. Je n’ai pas trouvé de réponse, ni chez eux ni chez Alfred Kinsey,Le Comportement sexuel de l’homme. J’étais perplexe, inquiet même. Quelqu’un a heurté discrètement la porte, c’était papa. — Ah ! Je suis content de te voir. Il m’a regardé en souriant, m’a dévisagé, il a vu ces livres que lui-même et maman m’avaient offerts. — Explique-moi, tu viens de faire une nouvelle expérience et tu te poses des questions ?— Oui, répondis-je sans étonnement pour sa perspicacité, j’ai besoin que tu m’expliques quelque chose. En quelques mots, je lui ...

... ai raconté ce qui m’était arrivé, ce que j’avais ressenti juste avant le dîner. — Ce n’est rien, dit-il, tu viens de découvrir seul que l’anus aussi est une zone érogène, au même titre que le pénis ou les tétons. Et il m’a raconté comment lui aussi avait découvert ce plaisir, plus âgé que moi, comment l’homme peut être sensible à la pénétration anale, qu’un homme puisse souhaiter en sentir un autre en lui, qu’il est possible pour lui d’arriver à la jouissance et à l’éjaculation par là, sans même se toucher le pénis, que c’était un comportement prétendument homosexuel, mais sans autre justification qu’une prétendue morale. Dans notre famille, nous considérons comme homosexuel(le)s uniquement les hommes et les femmes qui mènent leur vie au sein d’un couple, ou d’un ensemble plus vaste, constitué uniquement de personnes du même genre qu’eux et nous estimons que les hétérosexuel(le)s purs et durs, du moins ceux qui se disent tels, n’ont pas le privilège d’être normaux. — Tu sais, me dit-il, certains se sont arrogé le droit de créer une éthique selon laquelle seules les activités sexuelles à but de renouvellement et de propagation de l’espèce humaine sont admises et acceptables. Ils sont parvenus à convaincre en ce sens de larges franges de la population et à les radicaliser dans ce sens. Ils en sont arrivés à leur faire croire qu’eux-mêmes étaient normaux, oubliant au passage de leur dire que normal signifie respectueux de la norme, conforme au règlement. De quel droit ont-ils ...