Les Zaventuriers (19) - Histoires de Sexe

Les Zaventuriers (19)

... rire, et Colissimo se joint à eux avant que Níniel s’adresse à lui en devenant de la même teinte qu’une pivoine : — Votre divinité, nous avons une faveur à vous demander... Surpris, il lui demande : — Laquelle, Magnifique Níniel des Bois Sombres ? — Eh bien. Nous nous sommes dit que l’argent appartenant aux aventuriers qui ont été occis par l’affreux tyrannœil, devrait revenir à ceux qui leur ont été proches. Et nul n’est mieux placé que vous pour accomplir cette tâche... — Votre bonté est considérable, et le Saigneur Barbare est béat d’avoir su ravir votre cœur. Bien que cela ne fasse pas partie de mes attributions d’exaucer les vœux des mortels, il en sera fait selon votre désir. Puis il disparaît en emportant avec lui le sac rempli de pièces variées, et en faisant bien évidemment sursauter tous les membres de la Compagnie des Zaventuriers. Épilogue : — Ils ont occis ma pauvre petite Mounette... C’est le sombre Vadorr, qui est vénéré par les êtres les plus malfaisants de La Ronde qui vient de s’exprimer d’une voix geignarde, et il ajoute cette fois en s’exclamant : — Je vais les faire périr dans d’affreux tourments !!! La superbe Galipett, qui est vêtue d’une tunique en soie de vers iffiables aux reflets pervenche, lui répond tout en secouant la tête, ce qui fait onduler ses longs cheveux blancs chatoyants : — Cesse donc tes jérémiades, il te suffira d’en créer une autre. Ces mortels ont certes déjoué tous nos plans, puisqu’il n’était pas prévu qu’ils parviennent à ...

... accomplir ce dont nous les avions chargés. Mais en plus de leur bravoure, ils nous ont prouvé qu’ils étaient également capables de faire preuve d’astuce. Par conséquent ils ont bien mérité de jouir de leur victoire. Colissimo qui assiste à cette scène en retrait parce qu’il est la seule divinité mineure présente, se garde bien de se manifester, cependant il sourit en regardant la marque en forme de phallus qui se trouve sur le côté gauche du buste généreux de celle qui vient de parler. C’est Cogitt qui est réputé pour sa sagesse, qui intervient : — Elle a raison. Nous avons mal agi, et tourmenter ainsi ceux qui nous vénèrent est indigne des Dieux que nous sommes. Leur victoire nous sera de plus bénéfique, puisque le fait qu’ils aient supprimé ce monstre alors que d’autres mortels savaient qu’ils accomplissaient cette quête en notre nom, va augmenter leur ferveur à notre égard. Cognedurr s’exclame : — Tu ne voudrais tout de même pas que nous arrêtions ce jeu qui nous a tant divertis ?! — Je n’en vois pas la nécessité, mais nous devons en changer les règles. Nous pourrions par exemple parier sur leurs chances de réussites, plutôt que de le faire sur le temps qu’ils mettront à trépasser. Ce qui reviendrait peu ou prou à un résultat identique, mais serait néanmoins moins cruel de notre part. — Puisque tu parles de trépas, cette halfeline qui leur a été d’une aide providentielle, n’était-elle pas censée avoir été occise morte de terreur par le tyrannœil ? C’est Euréka, le Dieu de la ...