1. Alice & Megan (3)


    Datte: 19/09/2018, Catégories: Lesbienne

    ... commun. J’étais une fille très banale, je venais tout juste d’avoir dix-neuf ans alors qu’il en avait déjà vingt-deux. C’était lui qui m’avait emmené dans mon premier festival, c’était lui qui m’avait fait fumer mon premier pétard. C’était également avec lui que j’avais fait ma première fois. Au bout d’à peine quelques mois, Jeff m’avait proposé de venir vivre avec lui sur le campus alors que je n’étais encore qu’au lycée. J’avais accepté, folle de joie, et emménagé chez lui le jour même. Nous avions passé près de deux ans ensemble quand il m’annonça qu’il devait déménager à Boston pour poursuivre ses études en criminologie. Il m’avait alors supplié de le suivre en Amérique, mais à l’époque je ne pouvais pas. J’étais trop jeune, ma vie en France m’avait retenue, et je l’avait amèrement regretté plus tard. Nous n’avions pas eu de véritable rupture, mais nous savions tous les deux, au bout de quelques mois, que la distance nous tuerais. Les textos s’étaient faits de plus en plus rares, les appels en vidéo-conférence également. Petit à petit, la flamme s’était éteinte. Silencieusement. Un peu plus tard dans la soirée, j’étais en culotte et débardeur sur mon canapé avec un joint et mon ordinateur, lorsqu’un message de Zack me parvint. « J’espère ne pas avoir merdé. Passe une bonne nuit ! »... Hein ? Bordel, qu’est ce qu’il à encore fait. Je m’apprêtais à lui renvoyer un message lorsqu’on frappa à ma porte. Je me levais et allais ouvrir en tirant une latte. Alice se tenait sur ...
    ... mon perron vêtue d ’une robe blanche. Elle avait mis quelques fleurs dans ses cheveux et serrait anxieusement la brettelle de son sac en bandoulière. Elle me détailla de haut en bas, les yeux écarquillés : — Euh... Tu ouvres à tout le monde dans cette tenue ou c’est un privilège qui m’est réservé ? — A toi et au mec de l’électricité, sinon il me fait payer, ironisais-je en tirant une autre latte. Qu’est ce que tu fais la ? — Zackary m’a donné ton adresse... — Zack, la coupais-je. — Oui, euh... Je voulais m’excuser pour hier. « Hier » était une notion relativement vague pour moi. Je me sentais encore nauséeuse, défoncée et je n’avais pas la moindre foutue envie de parler. D’un autre côté, elle avait du galérer à trouver quelqu’un pour lui donner mon adresse et elle s’était tapé le chemin jusqu’ici... Je soupirais : — Entre. Elle prit le temps d’examiner mon studio et s’assit en face du canapé lit, sur un fauteuil qui faisait plutôt office de penderie. — Je suis sincèrement désolée pour hier, je ne sais pas ce qui m’a pris... — Te fatigue pas, la coupais-je. J’ai aucuns souvenirs de ce qu’il s’est passé la nuit dernière. Quoi que tu ais fait, je ne m’en rappel pas. L’espace d’un instant elle parut surprise ou soulagé, je ne saurais le dire. Puis elle se mordit la lèvre et prit une grande inspiration avant de reprendre : — Toi et moi on était dans les toilettes... J’étais assise sur toi, on s’embrassait et puis... Je sais pas, j’ai paniqué. Je suis sortie des toilettes presque en ...
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