1. Le don


    Datte: 20/09/2018, Catégories: fh, couple, amour, volupté, fsoumise, hdomine, sm, attache, fouetfesse, ecriv_f,

    Il a soulevé mon menton du bout de la cravache. Je croise son regard, il y a du défi au fond du mien, un désir d’abandon aussi. Il sourit, amusé et la cravache continue son exploration, descend, remonte… Je frissonne. Je tire sur les liens de mes poignets et vacille un peu sur mes talons. Son visage s’est durci, il attend que je reste scrupuleusement immobile, mais je ne peux m’en empêcher, je bouge, je m’agite… Ses doigts pourtant, sans sévir, effleurent ma joue, mon cou, jouent avec une boucle de mes cheveux. Mes lèvres se précipitent sur son poignet, goûtent sa peau, la mordillent. Il m’abandonne sa main quelques instants, je la couvre de baisers. Il sourit, j’aime son sourire, il est si beau quand il sourit, avec cette lueur espiègle au fond de l’œil. Il pince les pointes de mes seins, plus fort, et j’esquisse une légère grimace. Non, il ne me laissera pas prendre le dessus, il ne me laissera pas lui jeter mon orgueil à la figure. Je marmonne un mot de dépit, un mot grossier, irrespectueux. Une gifle. Je ne l’ai pas volée. Un désir de révolte pointe, mais sa main subitement s’est glissée entre mes cuisses. Son regard se fait ironique, je ne peux pas l’abuser, ni m’abuser. Je sens en même temps qu’il est heureux, heureux de ce plaisir qu’il m’offre, de ce plaisir que nous nous offrons, que nous partageons. Nous ne serons pas déçus. Sa main me possède, me baise, je gémis, j’halète, je voudrais m’agripper à ses épaules, planter mes ongles dans sa chair, mais mes poignets ...
    ... sont liés au-dessus de ma tête, à cet anneau sur lequel je tire, sans désir pourtant, de m’en libérer. J’ai envie de rester ainsi, ne décider de rien, me soumettre, entièrement. C’est ce qu’il attend, bientôt, je me fondrai en lui, sa volonté sera mienne, je ne me poserai plus de question, il n’y aura plus que le plaisir, plus que lui, plus que nous, je serais putain, sa putain, vierge devenue salope, devenue chienne, je vais jouir de cette perversité, de ma perversité. Il s’est écarté, m’a regardée. Il cherche quelque chose, mais quoi ? Mon pouls s’accélère j’ai envie qu’il me touche. Il s’éloigne. Je tape du pied, je regrette aussitôt cette impulsivité. Pourquoi cette rébellion qui lui montre que je ne suis pas encore totalement abandonnée, offerte ? Il revient et dans sa main, son jouet favori. Il s’est place derrière moi, je résiste et ne tourne pas la tête. Les lanières soudain, cinglent mes fesses, mes reins, je laisse échapper un cri. — Chuuuut… Je ne veux pas t’entendre. Il n’a pas élevé le ton, il ne crie jamais. Je serre les dents, je m’accroche à mes liens, je crispe mes muscles, jambes bien écartées et je cambre mes reins, m’offrant dans cette position qu’il affectionne, je ne suis plus indécente, je suis obscène, et je tends l’oreille à ses commentaires, à ces mots qui affolent mes sens et me remplissent de honte. Mais cette honte elle-même me fera jouir, je le sais. — Tu te rappelles ce que je veux entendre, pour que j’arrête ? ajoute-t-il. Oui je me souviens, mais ...
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