1. Mise en bouche


    Datte: 23/09/2018, Catégories: fh, Oral amiamour,

    Ils discutaient de tout et de rien, déambulaient dans les rues de la ville que tous deux connaissaient par cœur. Ils avaient déjà abordé plusieurs sujets de conversation, passant de l’un à l’autre au fil des anecdotes. Ce genre d’échanges lui manquait, pouvoir parler de tout et de rien, librement, simplement. Leurs vies actuelles à tous deux n’étaient pas dans les meilleurs moments et cette bulle de retrouvailles remettait le sourire aux lèvres de la jeune femme, et il avait admis à demi-mot que cela était réciproque. Ils avaient chacun résumé dans les grandes lignes la longue période où ils n’avaient pu se voir et la conversation s’engageait vers un terrain qu’ils connaissaient bien et qui était toujours sous-entendu entre eux : les plaisirs de la vie. Elle lui avait maintes fois avoué son désir de lui, sans succès, il ne la prenait sûrement pas au sérieux. Peu importe elle aimait le taquiner à ce sujet, et tous les moyens étaient bons pour le frôler, le toucher, ce qui la mettait systématiquement en émoi. Par chance, il portait ce jour-là une simple chemise sous une veste légère ; elle pouvait donc admirer et effleurer à loisir son torse qu’elle devinait sous le premier bouton défait de son vêtement. Elle devait d’ailleurs se concentrer sur la conversation pour ne pas faire transparaître le trouble de son corps. Ils en vinrent à discuter du dernier mail qu’il lui avait envoyé, lui demandant son avis sur le récit. Tandis qu’elle réfléchissait à sa réponse qui lui ferait ...
    ... comprendre le plaisir qu’elle avait eu à le lire, il s’arrêta : — J’ai un aveu à te faire. Surprise, elle le regarda, ne sachant à quoi s’attendre, il posa sa main sur le bras de la jeune femme et l’attira vers une porte cochère à deux pas de là, fit glisser quelques mèches de ses cheveux derrière ses oreilles, se pencha vers son cou, en laissant s’attarder sa main gauche sur sa nuque. Elle tendit l’oreille mais ses lèvres descendirent quelques centimètres en dessous et il lui posa un long baiser dans le cou. Troublée, elle ne bougeait plus, il remonta cette fois jusqu’à son lobe pour lui murmurer dans un souffle — Je ne peux m’empêcher de penser à toi quand j’écris Son cœur battait la chamade, elle frissonnait, la respiration saccadée. Il ponctua sa phrase par un chapelet de baisers légers sur son cou avant de se reculer doucement et de l’inviter à poursuivre leur chemin. Était-il si inconscient de l’effet qu’il venait de provoquer chez elle ? Ils continuèrent leurs balades, marchant sans but, tout au plaisir de la discussion à laquelle elle avait du mal à participer, encore sous l’effet de son corps si près du sien. Il avait l’air de marcher inconsciemment, évitant seulement la foule qu’ils n’aimaient ni l’un ni l’autre. Bientôt ils se retrouvèrent dans un quartier calme ; il n’y avait qu’eux, et les rues, anciennes, se finissaient régulièrement en impasse. Il la fit tourner, traverser, elle pensait qu’il savait par où sortir mais ce n’était pas vraiment son but. Ils passèrent ...
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