1. A la recherche du prince charmant


    Datte: 25/09/2018, Catégories: fh, inconnu, amour, volupté, intermast, Oral préservati, pénétratio, ecriv_f,

    Doria vida la boîte aux lettres de ses prospectus et les feuilleta : des brochures publicitaires, une facture, un tract syndical, une annonce louant les mérites d’un marabout. Un rictus amer se dessina sur ses lèvres : elle tenait là le moyen le plus sûr pour attirer l’attention de Thomas… Ses pensées se tournèrent une fois encore vers lui. Où se trouvait-il ? Elle se le représenta allongé, presque nu, sur une plage. Sa gorge s’assécha : il la troublait, même à des dizaines de kilomètres d’elle. Parfois, il lui semblait que son QI diminuait lorsqu’il s’approchait d’elle. Elle s’abîmait dans la contemplation de ses yeux calmes comme un lagon et en oubliait presque de lui répondre. En réunion, elle observait ses mains et les imaginait posées sur sa peau. Quel amour pathétique ! Il s’intéressait si peu à elle qu’il ne s’était aperçu de rien. Aussi, quand il lui avait demandé de s’occuper de son appartement pendant ses vacances, son cœur avait bondi. Il avait enfin remarqué son existence ! Bien sûr, elle devinait les raisons de son choix : sa vieille voisine perdait un peu la tête, les jeunes du dessus étaient bien trop étourdis, Doria n’habitait pas très loin… Il la considérait sans doute comme une femme certes un peu bête, mais consciencieuse : la candidate idéale pour ce poste de concierge intérimaire. Malgré tout, elle espérait réussir à changer son opinion. Comment ? Elle n’en avait aucune idée, elle n’avait jamais côtoyé d’hommes tels que lui. Elle soupira, gravit les ...
    ... escaliers et ouvrit la porte d’entrée. — Misti ! appela-t-elle. Le chartreux de Thomas se précipita vers elle, la queue dressée comme un i. Câlin, il se frotta contre ses jambes avec insistance, arrachant un sourire à la jeune femme. — Du calme ! Je te donne tes croquettes ! Il la harcela jusqu’à obtenir satisfaction. Accroupie près de lui, elle caressa son pelage soyeux pendant qu’il mangeait ; elle n’obtint aucune réaction. — Tu es bien comme ton maître ! Elle parcourut l’appartement pour arroser les plantes d’intérieur. Thomas en possédait une dizaine, plus luxuriantes les unes que les autres. Intimidée, Doria examina les tableaux suspendus aux murs : des reproductions de toiles de grands maîtres qu’il avait peintes lui-même. Ses livres de collection rangés avec soin dans une bibliothèque vitrée l’impressionnèrent tout autant. Seuls de grands noms y figuraient : Balzac, Baudelaire, Hugo, Verlaine… Rien à voir avec les romans policiers et les posters de chevaux qu’elle affectionnait. Doria connaissait Thomas depuis assez longtemps pour ne pas entretenir d’illusions : elle n’avait pas les qualités nécessaires pour le séduire. Hélas, elle ne parvenait pas à extirper l’espoir de son cœur. Elle observa les évolutions des poissons tropicaux : eux aussi attendaient leur nourriture. Elle versait les flocons dans l’aquarium lorsqu’un choc sourd retentit. Elle sursauta. Le chat aurait-il fait des siennes ? Elle se précipita dans la pièce voisine. — Oh non ! Misti ! Le félin ne quitta pas ...
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