1. L'Agression


    Datte: 26/09/2018, Catégories: fh, couple, complexe, policier, fantastiqu,

    ... vacciné ?— Oui, pour tout. Mais j’ai eu très peur.— Il n’y a aucun indice sur le lieu de votre agression. Aucune empreinte à part les vôtres. Surpris, je me redressai avec une grimace. — Aucune ?— Non.— Pas de traces de chaussures ? D’ADN ?— Rien. J’ai besoin de votre témoignage pour faire avancer l’enquête. À votre sortie, vous passerez au commissariat. Ici, ce n’est pas le lieu.— Bon… D’accord. Le flic hocha la tête. — Reposez-vous. Si jamais quelque chose vous revient, quelque chose d’important, appelez-moi à ce numéro. Il me tendit une carte. Je la pris. — Merci. Il était à peine sorti de la chambre que Nouria se précipitait vers moi, les yeux rouges. — Ben ! Elle se jeta sur moi dans une étreinte suffocante, m’écrasant le ventre. — Doucement, doucement…Je vais bien. Elle regarda mon cou, puis mon visage. — Mais qu’est-ce qui s’est passé, Ben ! Pourquoi tu es sorti à cinq heures du mat ?? T’es ouf !— Je sais… J’avais envie de courir.— Deux jours dans les vapes ! J’ai eu trop peur.— Je sais. Je suis désolé. Elle se pencha sur moi et m’embrassa. Je la serrai dans mes bras de mon mieux, cherchant à l’apaiser. — Tout va bien…— Non ! Tu t’es fait agresser ! C’était qui ?— J’en sais rien, j’ai mal vu… Je passai une main sur son visage. Elle s’assit au bord du lit. — J’ai eu tellement peur, fit-elle.— Je t’aime.— Moi aussi. Elle m’embrassa à nouveau, les yeux rouges. — Je me suis occupée de ta mère.— Comment elle va ?— Elle se fait un sang d’encre. Je vais lui téléphoner pour ...
    ... lui dire que tout est ok.— D’accord. Elle se leva, non sans m’embrasser une dernière fois. Je l’arrêtai sur le seuil de la porte. — Je t’aime Nouria.— Moi aussi. J’ai hâte que tu rentres à la maison et que tout ça soit fini. 25 juillet 1998 Je suis sorti quatre jours plus tard, encore faible mais tenant mieux sur mes jambes. La lumière du jour, vive, me fit cligner des yeux. Les flics m’interrogèrent. Je fis de mon mieux pour leur répondre. Ils avaient l’air plus perplexes qu’autre chose. L’un semblait croire que je n’étais qu’un drogué ayant participé à une cérémonie satanique au stade. Quel con ! Pigneaux était très sympa, et avait l’air compétent. Lorsque Nouria me ramena chez moi en voiture, nous passâmes devant le stade où une bande de gosses faisait une partie de football. Mal à l’aise, je détournai le regard. J’eus du mal à me reconnaître dans la glace. Le petit pansement que j’avais au cou cachait deux marques… Des canines. Un vampire… Non, ce n’est pas possible. Juste un malade. Mais il ne faisait pas encore jour… Et alors ? Et l’étrange oiseau, juste avant l’agression ? Arrête, me dis-je. J’étais bon pour l’asile si je continuais à ce rythme. Derrière moi, Nouria se douchait. Il était vingt-trois heures quarante. — Ben ?— Quoi ?— Cela fait dix minutes que tu te regardes dans la glace, beau mec, me dit-elle en souriant. L’eau cascadait sur son corps nu et recouvert de mousse. « Je me regarde dans le miroir tant que je peux encore le faire », songeai-je stupidement. — ...
«12...4567»