La Lettre
Datte: 26/09/2018,
Catégories:
h,
jeunes,
Inceste / Tabou
vacances,
hotel,
amour,
revede,
init,
... d’élève infirmière et m’incitait à m’inscrire à la préparation militaire supérieure, pour gagner de l’argent pendant mon service militaire. Les vacances de Pâques approchaient quand un de mes camarades, à l’issue d’une partie de tarots, alors que nous finissions une bouteille de Vieille Cure, sortit de sa poche, en riant sous cape, un papier. — C’est une lettre de George Sand à Alfred de Musset, dit-il. Je ne connaissais pas la lettre, mais je reconnaissais le papier, et l’écriture. — Montre ! Ai-je demandé. Le risque d’erreur était infime. Cela avait été écrit par Monique. La lettre en question, vous la connaissez sans doute. Elle a été maintes fois publiée. Je l’ai retrouvée récemment au détour d’un forum, sur un site d’histoires pas seulement érotiques. J’ai fait un copier-coller. Elle est dans mon portefeuille. La voici. Je suis très émue de vous dire que j’ai bien compris l’autre soir que vous aviez toujours une envie folle de me faire danser. Je garde le souvenir de votre baiser et je voudrais bien que ce soit là une preuve que je puisse être aimée par vous. Je suis prête à vous montrer mon affection toute désintéressée et sans cal- cul, et si vous voulez me voir aussi vous dévoiler sans artifice mon âme toute nue, venez me faire une visite. Nous causerons en amis, franchement. Je vous prouverai que je suis la femme sincère, capable de vous offrir l’affection la plus profonde comme la plus étroite en amitié, en un mot la meilleure preuve dont vous puissiez rêver, ...
... puisque votre âme est libre. Pensez que la solitude où j’ha- bite est bien longue, bien dure et souvent difficile. Ainsi en y songeant j’ai l’âme grosse. Accourrez donc vite et venez me la faire oublier par l’amour où je veux me mettre. C’était écrit gros, chaque ligne allait jusqu’au bord de la feuille. Je rendis le papier à mon camarade, en disant que la brave dame ne s’était pas foulée ce jour-là, que c’était bien fade et que cela ne donnait pas envie de lire quoi que ce soit de cette bonne femme. Le pauvre Alfred méritait mieux, ai-je conclu. La lettre circulait. Les uns affichaient une moue dubitative et m’approuvaient manifestement. Je me demandais quelle mouche avait piqué Monique. Si elle voulait suivre mes conseils, se frotter aux bons auteurs, que n’avait-elle recopié quelque texte un peu plus poétique ! Les autres me regardaient avec une ironie légèrement teintée de pitié. L’un d’entre eux confia enfin aux béotiens que nous étions, qui ne comprenions décidément rien à rien, qu’il fallait sauter une ligne sur deux. Je repris la lettre. J’étais atterré. Monique, ma pure et chaste fiancée, avait recopié cette infamie ! Il y avait une petite chance pour que ce ne fut pas elle, certes. J’avais pu me tromper. Quand même, cette façon de former certaines lettres, ces points qui étaient de petits cercles, mille détails me confirmaient que ce document était de sa main. Je demandai à mon ami d’où venait ce papier. Il me répondit que c’était sa sœur qui le lui avait donné. Sa sœur ...