Samuel - Histoires de Sexe

Samuel

... même pas parié sur une fin si rapide. Il vit sa soumise hésiter à deux reprises puis fermer les yeux, serrer les dents et annoncer clairement à contrecœur : — Vous êtes les sept nains avides de vous taper Banche-Neige. Samuel vit sa soumise, partagé en fou rire nerveux et l’appréhension de la réaction des invités dominateurs. — Il y a Grincheux, continua-t-elle en regardant André, le maître en bondage. Samuel comprit pourquoi sa soumise était partie de là. Depuis qu’il avait perdu son défi, il boudait. Le sobriquet lui allait à merveille. — Et Dormeur et Timide, lança-t-elle en désignant Alexandre et Clément, les deux cérébraux qui participaient très peu.— Ai-je envie de savoir lequel de nous est Simplet ? lâcha Baptiste. Eïleen explosa. Le fou rire contenu partit tout seul. Samuel constata avec plaisir que les dominants ne réagissaient pas. Ils savaient tous la tension énorme que ce genre de scène pouvait avoir sur les soumises. Relâcher la pression était important. Parfois, cela se trahissait par des larmes et parfois par des fous rires incontrôlables. Ils attendirent simplement qu’elle se calme. — Je vous assure qu’aucun de vous n’a reçu cette appellation dans mon esprit, finit par être capable de dire Eïleen. J’ai seulement utilisé Grincheux, Dormeur et Timide.— Quelle chance ! ironisa Baptiste.— Blanche-Neige ? répéta Alexandre. Je doute que tu sois aussi pure et immaculée qu’elle. Tu n’as rien de cette princesse jeune et innocente. Eïleen sourit à l’insulte mais ...

... Samuel savait qu’au fond d’elle, elle n’appréciait pas. Elle ne répondit rien. Après tout, elle avait mérité cette remarque. — Votre soumise a beaucoup d’imagination, intervint Clément.— Il parle ! ne put s’empêcher de murmurer Eïleen. Samuel intervint immédiatement. Un simple bruit de bouche de sa part et Eïleen perdit son sourire, baissa les yeux et demanda poliment pardon. Clément indiqua d’un geste à Samuel que les excuses lui convenaient. Le maître du jeu se sentit comme porté par un vent léger en constatant que tous les invités souriaient et hochaient la tête à cette preuve d’autorité. Nul ne doutait que si Samuel l’avait ordonné, Eïleen n’aurait pas eu besoin d’être torturée pour dévoiler sa pensée insolente. Le maître du jeu s’était volontairement mis de côté afin de permettre à cette scène d’exister mais tous savaient avec certitude qu’elle n’avait en aucun cas été une nécessité. — André, voudriez-vous détacher notre neige pas si blanche je vous prie ? lança Samuel. Nous allons changer d’environnement. Le dominant obtempéra volontiers, tandis qu’Eïleen grimaçait en sentant Marc retirer les pinces de ses lèvres intimes. — Nous changeons de pièce, messieurs, annonça Samuel lorsqu’Eïleen eut retrouvé sa liberté de mouvement. Si vous désirez vous assoir, emportez vos chaises avec vous. Chacun prit son siège sauf Samuel, qui ordonna d’un geste à sa soumise de s’en occuper à sa place. Il savait qu’elle détestait qu’il la traite comme sa bonniche. Il avait agi en toute ...