1. Pour Tilya


    Datte: 29/09/2018, Catégories: fh, inconnu, amour, pénétratio, sf, aventure, amourdram,

    ... avec la sensation d’avoir réellement rencontré Tilya… Je devais me rendre à Almarena. J’étais sûr que j’y trouverais Tilya… Avant dix heures, j’étais dans le funiculaire, les yeux vaguement fouillant d’en haut la ville effrayante. Almarena était de l’autre côté de l’immense cité ; à pied, j’en aurais eu pour des heures. Le cœur-cité, le centre de la mégapole, était creusé dans la terre, d’une cinquantaine de mètres environ sous la surface du sol. Et tout autour de ce centre quelque peu enfoui, des dizaines et des dizaines de buildings et des lignes enchevêtrées de transporteurs divers formaient comme des nœuds autour des gratte-ciel. Ç’avait été un des grands projets d’urbanisme des années 20 : agrandir la cité d’une façon résolument nouvelle ; permettre de construire de plus grands immeubles qui ne dépasseraient pas davantage ; économiser sur le chauffage en tirant parti de la chaleur du sol. La ville était devenue une sorte de cuvette dont le centre se trouvait tout au fond, sous le niveau de la mer. Encore n’était-ce qu’un fond relatif ; plusieurs niveaux étaient encore creusés tout en dessous en guise d’égouts. Et sur le tour de la cuvette, on trouvait les grands conapt-blocs, quelques industries, manufactures, entreprises, puis les bases et repaires militaires, et enfin ce qu’on appelait les murailles. Le funiculaire était le nom qu’on donnait à une sorte de métro aérien électrique qui fonctionnait à toute heure du jour et de la nuit, permettant de traverser la cité de ...
    ... part en part selon quatre directions. De mon wagon, je dominais la plupart des immeubles, n’apercevant qu’infiniment plus bas quelques piétons qui finissaient sans doute leur nuit trop arrosée.« Almarena, ville haute », clama une voix électronique. C’était là que je descendrais. La partie basse d’Almarena n’était pas accessible depuis le funiculaire ; elle était trop proche du cœur-cité, presque 100 mètres plus bas que le passage de la ligne. Je terminerais à pied. Pour sortir de la station, il me fallait encore passer les barrières de détecteurs ; pas question de se déplacer anonymement dans la ville : identification par badge électrochimique infalsifiable, à l’entrée et à la sortie d’à peu près n’importe quel édifice, bâtiment, magasin, conapt… Un kilomètre à marcher, tout au plus, pour arriver aux portes du cœur-cité. Mais je m’arrêterais avant ; dans le centre de la chaude Almarena. Mais où, précisément ? Où chercher ? J’étais venu là sur un coup de tête… Mais maintenant ? Je courais presque en descendant le long des buildings de plus en plus hauts, m’enfonçant toujours plus dans cette espèce de nappe de brume qui ne quittait jamais le fond de la cité. La lumière du soleil ne parvenait déjà pas souvent en haut, mais alors ici… Et aux pieds des immeubles, ce n’étaient plus que bars, boîtes et clubs plus sombres et miteux les uns que les autres ; la plupart étaient fermés, quelques-uns en train de virer leurs derniers clients. Partout où je regardais, je voyais des types ...
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