Salle d'attente - Histoires de Sexe

Salle d'attente

... insolents. — Qué bella ! Elle te va à ravir… déclara Camille en admirant son amie.— Tu devrais toucher ce tissu !— Lequel ? taquina Camille en faisant mine de caresser le dos nu d’Aurore.— Oh, mais tu es devenue bien espiègle, toi… susurra l’autre, prenant le menton de Camille entre le pouce et l’index et la fixant d’un regard langoureux.— Merci. Mais tu n’es pas mal non plus, lui répondit-elle avec un sourire un coin et un clin d’œil aguicheur. Elle partirent toutes deux d’un grand éclat de rire, faisant se retourner toutes les clientes et les vendeuses du magasin, et tombèrent une fois de plus dans les bras l’une de l’autre. Le reste de l’après-midi placé sous le signe des retrouvailles se passa très vite, et Camille dut prendre congé pour ne pas manquer sa visite médicale. — On dîne demain, lui lança Aurore. Promis, hein ?— Promis ! On ne va plus se quitter ! Je passe te prendre à six heures. À demain ! Comme je suis heureuse de t’avoir retrouvée ! Elles avaient bu un verre dans un bar non loin du cabinet médical et l’alcool avait rendu la jeune femme un peu euphorique. De plus, elle venait de réaliser à quel point son amie Aurore était belle, faisant naître en elle un désir lesbien qui la troublait un peu. Elle arriva finalement une demi-heure en avance au cabinet médical. La secrétaire, une petite brunette coiffée à la garçonne, était assise derrière un comptoir de bois verni. Discrètement maquillée, pour mettre en valeur de magnifiques yeux vert émeraude derrière une ...

... paire de lunettes à monture vert sombre, elle se tourna vers Camille avec indifférence. Son nez très droit et ses lèvres minces lui donnaient un air sérieux qui composaient avec sa voix grave et son tailleur sombre un personnage très différent de l’image que Camille s’en était faite au téléphone. Elle l’accueillit d’un sourire et d’un « bonjour, Madame » plutôt froids et réservés, ayant apparemment oublié leur conversation, puis se leva pour la conduire à la salle d’attente. Elle n’était pas très grande mais dégageait un parfum capiteux et entêtant. — Laissez-moi votre dossier, je vous prie… et installez-vous dans la salle d’attente.— Entendu… Il y a beaucoup d’attente ?— Je ne pense pas, non, je me suis arrangée comme je vous l’avais dit.— Merci !— Et, à propos… très bien votre tenue ! En disant cela, une lueur de malice passa dans ses yeux, puis elle détourna son regard. — Heu… oui… les toilettes, c’est là-bas ? demanda Camille un peu déstabilisée. Pour seule réponse, l’autre hocha la tête. — Sylvia, préparez-moi un formulaire de 100% s’il vous plaît, pour monsieur Viera ! entendit Camille en fermant le loquet, tandis que la secrétaire répondait :— Je vous apporte ça tout de suite, docteur. Camille dégrafa rapidement son soutien-gorge et le fourra dans le fond du sac à main. L’allusion de la secrétaire lui avait soudain rappelé ses conseils avisés. Son boléro de toile fine reposait maintenant sur les reliefs pulpeux de ses volumineuses mamelles libres et tendres. Dans la ...