1. Mon Dieu quel bonheur d'avoir un amant bricoleur


    Datte: 03/10/2018, Catégories: Entre-nous, Hétéro

    Marie-Pascale était bien embêtée. Devoir courir dans les travées d'un magasin de bricolage pour trouver un joint susceptible d'en terminer avec une fuite de chasse d'eau, voilà une activité dont elle se serait bien passée. Et où trouver ce satané joint ? Pas un vendeur à l'horizon, évidemment, comme toujours. Dém... vous, tel semblait le slogan implicite de cette grande surface. En désespoir de cause, elle aborda un client au physique imposant qui avait l'air de se sentir à l'aise dans ces lieux. Son panier était déjà plein d'outils. - Pardon monsieur, savez-vous où je pourrais trouver un joint pour, euh, une chasse d'eau ? L'homme ne put s'empêcher de sourire. - Ma pauvre dame, je sais ce que c'est, rien de plus embêtant. Vous êtes allée voir au rayon sanitaire ? - Oui mais à part des lavabos et des douches, je n'ai rien vu. - Mais si, il y a un petit espace avec des pièces détachées. Venez avec moi. Marie-Pascale suivit l'homme, un grand gars baraqué d'une quarantaine d'années, dont les poils sortaient de partout de sa chemise. Probablement un ouvrier. Rien à voir avec son cadre de mari aux mains fines et au torse glabre. Il alla directement à l'endroit indiqué et trouva le joint adéquat. - Merci monsieur, vous êtes trop aimable, bredouilla Marie-Pascale, qui voulait gagner la caisse au plus vite. Mais l'homme l'arrêta : - Vous savez au moins comment ça se met, ce truc ? C'est assez chinois. - Oh, euh, je me débrouillerai. - Bon, écoutez-moi. Je vais vous donner ma carte. ...
    ... Je travaille dans le bâtiment mais je peux aussi rendre service et vous m'êtes sympathique. Si vous avez un souci, appelez-moi. Marie-Pascale se confondit en remerciements après avoir empoché la carte, paya et gagna sa voiture sur le parking. Une fois au volant, elle aperçut l'homme qui montait dans un pick-up juste devant elle. A l'abri derrière son pare-brise, elle l'observa sans être remarquée. Il avait un air décidé et viril qui lui plaisait tout en l'effrayant un peu avec ce torse imposant et ces jambes puissantes. Elle n'avait même pas remarqué qu'il était abondamment barbu et moustachu. Les hommes qu'elle fréquentait ne ressemblaient pas du tout à celui-là. Ils étaient délicats, propres sur eux, la barbe à fleur de peau, à l'image de son époux, prototype du cadre s'investissant à fond dans son travail et consacrant peu de temps à son foyer, pour ne pas dire à son couple. Mais au fond, elle-même leur ressemblait avec son air bon chic bon genre, son allure gracile, sa peau ivoire, ses lunettes rectangulaires de bonne marque, son bandeau dans ses cheveux blonds, ses cours de yoga, ses séances chez l'esthéticienne et ses dîners du samedi soir avec les collègues de son mari. Une épouse parfaite, voilà ce qu'elle était, et une mère idem. Mais à 40 ans, elle se demandait si elle avait vraiment vécu. Si elle en était réduite à occuper son temps libre en courant à la recherche d'un joint pour chasse d'eau, c'était grave... ******** De retour chez elle, avant celui de ses enfants ...
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