L'héritier de Protée (8)
Datte: 02/08/2017,
Catégories:
Lesbienne
Je me suis endormie ivre de plaisir. J’adore cette expression, j’adore encore plus la vivre. Alex préfère récupérer immédiatement pour pouvoir attaquer le round suivant. Pas moi. J’aime ces instants qui suivent l’acte d’amour, ou le corps vous noie sous les hormones relaxantes, vous contraint au repos en ne laissant que le souvenir de frissons, de chaleur et de sensations. Comme si on était saoul. L’inconvénient, c’est que ce corps martyrisé réclame un peu plus de repos que normalement. Trois double pénétration dont un double vaginal et un double anal, forcément, ça secoue. Aussi, je me réveille assez tard, alors que le soleil est déjà levé depuis un bon moment et qu’Alex est obligé de me sortir du lit ! Ceux qui ont été en Grèce au mois de Juillet savent à quel point il peut faire très chaud à cette époque de l’année. Il est à peine neuf heures, et il fait déjà très, très chaud. La journée va être torride ! Je resterais volontiers à poil, mais sur les conseils d’Alex, je me contente seulement de mon maillot deux pièces, le seul que j’aie d’ailleurs, tandis que lui opte simplement pour un short de bain, en rajoutant que «je vais voir pire que çà dehors» Je comprends ce qu’il veut dire quand je constate que plusieurs des immortels que nous croisons, homme et femme sont à poil ! Alex m’explique qu’Hélène la femme de Kostia tient à ce que tous soient habillés le soir dans la grande salle, mais dans la journée chacun fait ce qu’il veut. Et en journée, la résidence ressemble plus ...
... à un camp naturiste qu’autre chose. Nous déjeunons en vitesse. Nous devons être les derniers, la honte. Je fais connaissance de Daniel (prononcez à l’italienne : Danièle), un immortel toujours jovial qui fait office de barman. Il adore ce métier et remplit cette fonction à la résidence par pur plaisir. Il est intarissable dès que l’on parle boissons, vins, alcool et je ne connaitrai jamais un sommelier qui lui arrive à la cheville. Un puits de science œnologique. Nous finissons de déjeuner quand pas très loin se font entendre des applaudissements, des encouragements, des cris de joie. - Ah ? Il y a du monde au gymnase. Commente Alex - Il y a aussi un gymnase ici ? - Oui. Enfin, pas vraiment. C’est un gymnase comme dans l’antiquité. Et d’après ce qu’on entend, on y dispute des matchs. De la lutte je dirai. - De la lutte ? Il m’entraine avec lui. Avec surprise, je constate que ce que j’avais pris depuis le ciel pour un terrain de pétanque est en fait un espace grand comme un terrain de volley, recouvert d’une épaisse couche de sable. Ce terrain est entouré de quatre murs de style grec antique, dont l’un constitue une tribune ombragée ou se pressent une bonne partie de la colonie sur trois ou quatre rangs de gradins. Et au centre de cet espace un arbitre et deux lutteurs aux prises cherchant mutuellement à se renverser. - Mais… c’est de la lutte gréco-romaine ? - Oui ; tu connais ? - Un peu. Mais je n’ai jamais pratiqué. En tout cas, les spectateurs apprécient, au premier rang ...