1. Des étoiles plein les ...


    Datte: 06/10/2018, Catégories: ff, fhh, asie, fépilée, miroir, fist, Partouze / Groupe humour, québec,

    Le cirque du soleil. Le spectacle de cirque auquel il faut assister une fois dans sa vie. J’en ai rêvé et voilà, j’y suis. Le dépaysement est total pour moi qui vis dans le Pacifique sur un archipel français, aux longues plages de sable blanc et fin, bordées de cocotiers. La trentaine sans attache, je vis un célibat choisi. Indonésienne, petite, la peau mate, bronzée, une poitrine menue mais arrogante, des formes rondes, fermes et épanouies. Je n’ai pas une silhouette de mannequin anorexique, je plais aux hommes et n’ai pas à me plaindre de disette sexuelle. Secrétaire d’une grosse boîte privée, j’aime voyager. Toutes mes vacances sont consacrées à visiter les ami(e)s que j’ai dans le monde entier. Cette année je retourne au Canada, au Québec plus précisément dont je suis tombée amoureuse il y des années. J’ai fait réserver ma place de spectacle par mon amie canadienne en même temps que je m’occupais de mon billet d’avion. Ce soir, assise au second rang, à côté de Séverine qui a réussi à nous obtenir des invitations avec passe pour accéder aux coulisses après la représentation, je suis aux anges. Arrivée la veille du Pacifique, je n’ai pas encore digéré le changement climatique et géographique. Sous ce chapiteau gigantesque au milieu d’une telle foule, je me sens déphasée, fatiguée et vaporeuse. Prise d’une douce euphorie, je trouve tout beau, différent, plus grand, plus fort, plus… Heureuse, je me laisse aller à la beauté du spectacle, aux exploits chorégraphiés de ces ...
    ... athlètes saltimbanques. Les costumes, l’éclairage, la succession de tableaux plus surprenants les uns que les autres m’emportent dans un magnifique rêve éveillé. Le ballet aérien des trapézistes me captive et je reste bouche bée, la tête levée vers la toile bicolore du chapiteau, à admirer leurs évolutions. Subjuguée par ces hommes volants, je ne peux néanmoins détacher mon regard de l’un d’entre eux. Son justaucorps dévoile plus qu’il ne cache son corps d’athlète. Des épaules larges, une taille fine soulignée par la ceinture noire qui lui ceint les reins. Des cuisses musclées, presque trop. Chaque détail de la musculature de son dos est mis en valeur par les ombres qui se dessinent sur sa peau laiteuse de blond. Un visage jeune, souriant pendant tout le numéro de voltige, encadré par une tignasse blonde frisée qui le rend angélique. Je regarde sauter, bondir, virevolter ce corps ciselé par le ciseau d’un Michel-Ange. La grâce aérienne de ses cabrioles me laisse penser qu’il cache ses ailes et qu’à tout moment il peut les ouvrir et s’envoler dans la mâture. Après la représentation, des étoiles plein les yeux, nous nous hâtons vers les coulisses. Je n’ai qu’un seul objectif, rencontrer l’ange trapéziste. Nous ne sommes pas les seules à vouloir rencontrer les artistes, et les coulisses bruissent d’artistes, de personnel du cirque et d’invités mélangés dans une joyeuse cacophonie. Les loges sont prises d’assaut par des groupies au nombre desquels je dois bien me compter. Il me faut ...
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