1. À fleur de peau


    Datte: 20/10/2018, Catégories: fh, extracon, Collègues / Travail hotel, pénétratio, extraconj,

    Lundi 15, 19 h 46 : Nous avions passé la journée ensemble. En fin de journée, elle m’avait raccompagné devant l’entrée. Nous avions parlé quelques minutes à l’intérieur du véhicule avant que je ne sorte récupérer mon sac dans son coffre. Elle était à quelques centimètres de moi : ses yeux me souriaient. Je voyais ses mains qui se trituraient : les miennes auraient fait de même si elles n’avaient pas eu à porter mon bagage. Quelques politesses et nous ne savions que nous dire de plus : intimidé, gêné, je n’ai pas pris l’initiative. Mon cœur s’emballait imaginant une issue complètement différente. Avec quelqu’un d’autre, mon imagination me l’aurait faire voir nue, puis s’accoupler dans toutes les positions possibles : avec elle non ; juste un baiser, ses lèvres sur les miennes, nos mains jointes. À cette heure avancée, l’obscurité régnait dans la rue et seule la lumière des feux de sa voiture nous éclairait. Je lui ai tendu la main pour la saluer : elle a semblé surprise, presque embarrassée. Avait-elle en tête les mêmes choses que moi ? Je ne le saurais pas avant la prochaine fois, et si cette prochaine fois j’ose. Et bien sûr, si elle a les mêmes envies, les mêmes sentiments… Mardi 23, 00 h 15 : Au beau milieu de la nuit, mon portable sonne. Sûrement ma femme. Le temps de poser la cigarette dans le cendrier et je vais vers ce téléphone. Deux jours de déplacement en province tant attendus. J’avais dîné en sa compagnie puis l’avais abandonnée à son client afin qu’elle avance ...
    ... dans la signature de leur contrat. Déçu, je m’étais installé sur mon lit, dans cette chambre d’hôtel sans charme, pour regarder la télé, en boxer et chemise, le pantalon jeté sur le lit, les chaussettes encore au pied. De temps à autre, je me levais jusqu’à la fenêtre fumer une cigarette et vérifier si la lumière de sa chambre, située dans l’autre partie de l’aile de l’hôtel, s’éclairait enfin et ainsi peut-être la voir au travers du voilage. À minuit, j’en venais presque à me dire que ce que j’espérais entre nous, ne se soit passé entre elle et son client. Pourtant, durant cette journée que nous avions passé l’un en face de l’autre dans cette petite salle, nous avions échangé quelques regards complices, presque comme si nous n’étions que tous les deux, et cela avait fait ressurgir quelques envies jusque-là enfouies au fin fond de mon imagination. Quand le nom de Céleste se met à clignoter, mon cœur ne peut s’empêcher de s’emballer : Elle — Je te réveille pas j’espère… j’ai vu ta lumière encore allumée, je me suis dit que je pouvais appeler. Comme on t’a un peu abandonné… Céleste commence à me raconter l’après dîner avec son client. Me levant du lit, je me dirige vers la fenêtre pour reprendre ma cigarette. Elle se tient elle aussi à sa fenêtre ; son sourire même lointain est perceptible. Quand elle s’arrête brusquement de me parler de sa soirée, je ne m’en aperçois qu’à peine, continuant à la regarder. Elle — Tu m’écoutes ? Moi — Oui, oui… Bien sûr… tu me disais… Elle — Si tu ...
«1234»