Le Bijoutier du Pont-Neuf - Histoires de Sexe

Le Bijoutier du Pont-Neuf

... n’avais constaté de visu que mes petits amoureux ne s’adonnaient déjà à des petits jeux qu’un père, normalement, devrait réprouver.— Tu veux dire que tu les as surpris, en situation …?— En situation, l’interrompt Genève hilare, on en dira pas plus …— Mais comment ont-ils réagit à cet instant ?— Ils n’en ont rien su sur le moment, ils ne m’ont pas vu. Et je ne me suis pas découvert.— Tu étais donc dissimulé …— Non, c’était le hasard, je m’étais assoupi dans la cuisine lorsque, ouvrant un œil, je les ai aperçus dans le miroir sur pied du salon. Un instant songeuse, la jeune femme demande : — Et qu’as-tu vu ? Parle ?— Fantine, il s’agit de ma fille tout de même !— Arrête, ne te fais pas prier, raconte !— Je te dirai juste que le coquin avait troussé la demoiselle, et que sa main ne se contentait pas de caresser la croupe, elle avait bel et bien glissé entre les cuisses et s’activait dans le petit panier ! C’est bien ce qui m’a fait penser que ce n’était la première fois : une jeune fille n’ouvre pas ainsi ses cuisses la première fois, elle se défend, minaude. Là, nul atermoiement, pas de reculade, j’ai vu son genou relevé, plaqué contre la hanche de son amant, signe qu’elle était bel et bien consentante et déjà habituée à ce genre d’agaceries !— Et tu as laissé faire !— Sur le coup, je n’ai pas bronché, j’ai préféré attendre. Ce midi, après déjeuner, j’ai pris Sylvain à part et lui ai demandé des comptes. Comme je te l’ai dit, il s’est déclaré. Il aime Clara, la veut pour femme ...

... et peu lui importe qu’elle parle ou non, cela ne les empêchent de se comprendre. C’est un brave garçon, il la rendra heureuse. Et m’est avis que ce soir, ils doivent fêter ça dignement, je leur ai dit que je ne rentrerai pas très tôt … Bien décidée à reprendre les choses en main, Fantine revient sur les révélations précédentes. — Tu les as donc vus dans le miroir. Et c’était déjà par ce moyen déjà que tu m’observais pendant ma toilette … Devant le petit sourire goguenard de l’homme, la jeune femme enchaîne : — Forban, raminagrobis, scélérat, crie-t-elle faussement choquée, tu jouais les Pères la Vertu alors que tu me lorgnais régulièrement dans le miroir … J’espère que tu y as pris du plaisir ! Genève se sent morveux, mais il ne perd pas pour autant sa malice : — J’ai fort apprécié ces spectacles, mais j’y ai pris moins de plaisir que toi ! La jeune femme réalise le sous-entendu : l’éponge était douce et Fantine n’a pas souvent résisté à l’utiliser plus que de raison. Que l’homme l’ai vu entrain de se donner du bien la couvre de honte autant que de plaisir et ravive son désir : — Tu es un monstre citoyen, épier une pauvre fille esseulée … sans jamais voler à son secours !— Tout doux ma belle, puisque tu insistes, je vais te dire le fond de ma pensée : je pense que c’est toi qui orienté le miroir, que tu savais parfaitement que je te verrais depuis mon fauteuil et que tes ablutions étaient parfaitement calculées. Cela dit, tu aurais pu te tourner plus souvent, car en fait, ce ...