Clotaire et Pierre - Troisième épisode
Datte: 26/10/2018,
Catégories:
Entre-nous,
Les hommes,
Clotaire ne mit pas longtemps à rejoindre son compagnon, à la sortie de la fac. Leurs cours étant terminés, ils étaient tout à fait libres de rentrer chez eux. Pierre, qui vivait dans un petit studio, dans le nord de la ville, avait proposé à Clotaire de prendre un apéritif. Souriant, celui-ci n’a pas manqué de lui faire remarquer, avec ironie, qu’ils n’auraient pas forcément besoin de l’abus d’alcool pour que les choses puissent déraper… Ils prirent le métro ensemble, sans montrer ostensiblement leur amour par des gestes tendres, mais s’accordant néanmoins quelques petits sourires complices, des petites tapes sur l’épaule… Ni l’un ni l’autre ne semblaient prêts à franchir une étape en présentant leur couple de manière officielle ; en fait, on peut se demander s’ils en avaient envie, pour l’instant au moins. Ils étaient heureux dans leur situation et la complicité qui les liait suffisait à leur bonheur, à condition, bien entendu, qu’ils ne s’interdisent pas, en toute intimité, d’offrir l’un à l’autre leur corps quand le désir le commanderait ! Une fois arrivés chez Pierre, Clotaire et lui, après avoir fermé la porte, ne purent se retenir plus longtemps. Ils cédèrent à la tentation qui les habitait depuis qu’ils avaient quitté la fac. Longtemps, leurs lèvres se sont jointes, tandis que les caresses qu’ils s’offraient trainaient en longueur, pour leur plu grand plaisir. A cet instant, ils n’avaient pas forcément envie de faire l’amour. Ils voulaient plutôt se prouver, l’un à ...
... l’autre, qu’il tenait à ce récent couple qu’ils venaient de constituer. Puis Pierre prit, le premier, quelques initiatives, en quittant les lèvres de Clotaire pour effleurer la peau du cou de son partenaire qui, fermant les yeux et cessant ses caresses pour se figer, savourait la tendresse sincère de son amoureux. Car il en était lui-même persuadé : Pierre ne pouvait pas être un amant comme les autres. Avec lui, c’était différent : il n’avait aucune peine à accepter sa domination dans leur couple et cela sans pour autant céder à quelque attitude superficielle ; il savait bien que, des deux, c’était Pierre qui tenait vraiment à l’union qui était la leur. Et ces longs baisers fleuves, ces caresses, ces mots doux devaient le rappeler s’il devait en douter. Pierre, en embrassant son partenaire avec passion, dégustait l’instant comme seul un enfant pouvait savourer, les yeux pleins de gourmandises, une confiserie bien sucrée. Rarement, il cessait de faire usage de ses lèvres pour effleurer, avec sa langue, le cou de Clotaire, lequel, dans un petit essoufflement précédé d’un rire de petit garçon, commençait à déboutonner sa chemise pour permettre à son acolyte d’aller plus loin dans ce petit jeu de caresses buccales. En même temps, l’excitation commençait à le gagner. Il espérait réellement que cet instant complice ne soit que le prélude d’une nouvelle baise. Certes, il y a encore à peine une heure, il s’y adonnait avec Pierre dans une salle d’étude, mais le contexte était tout autre ...