Fondu enchaîné à l'Université
Datte: 28/10/2018,
Catégories:
fh,
hplusag,
profélève,
exercice,
regrets,
prememois,
... Félicitations ! Pour moi, c’est fini le mariage.— Oh ? Dommage, je trouve ça pas mal, moi, le mariage ! Vous vivez avec quelqu’un, au moins ?— Ça m’arrive… c’est toi la curieuse, maintenant !— Je suis TRÈS curieuse. Un trait de caractère partagé par beaucoup, n’est-ce pas…— Oui, sans doute. Avant que tu files… dis-moi… tu ne t’es pas vexée, l’autre jour ?— Euh… à quel propos ?— Pour cette ancienne histoire.— Je ne vois pas. Désolée euh…— Notre conversation… tu as dit que je te reprochais d’être secrète, avant.— Je ne suis pas secrète. Je suis pudique. Je n’aime pas étaler mes sentiments… Mais passons à autre chose !— Pas de problème ! Je me suis juste demandé… je ne crois pas t’avoir vue dans l’amphi, la dernière fois…— Aah, oui ! Excusez-moi, comme nous nous sommes bien connus, je prends quelques libertés avec vous, je ne devrais pas ! J’ai oublié de vous prévenir : je ne pourrai pas toujours assister aux cours, car j’ai ma fille à garder.— Tu es maman ? Je l’ignorais.— Ne vous inquiétez pas, j’ai déjà prévenu le secrétariat de mes absences régulières. Ce n’est pas comme si je passais les examens, de toute manière.— Oui bien sûr. Pas de problème. Merci de me prévenir aujourd’hui. Bonne continuation !— Merci, vous aussi ! * — Bonjour monsieur Deschamps. Est-ce que c’est possible que je puisse faire la dissertation que vous avez proposée aux premières années ?— Tu n’y es pas obligée, mais fais comme tu veux. Si tu en rédiges une, je te promets que j’y jetterai un coup ...
... d’œil. Même si je suis déjà débordé avec mes autres VRAIS élèves de fac et de lycée…— Bon… je ne vais peut-être pas vous rajouter du travail alors.— Mais non, je plaisante ! Sérieusement… fais la dissert’. Je serai heureux de voir ce que tu es encore capable de faire.— Ok… mais ne me jugez pas trop durement. Vous savez, c’est difficile pour moi de revenir ici… avec vous dans le « ici ».— Décidément, tu aiguises ma curiosité… mais… soit ! Garde ta… pudeur !— Je ne le fais pas exprès. J’ai toujours ressenti les choses, plutôt que réfléchi aux choses. Vous ne l’avez jamais compris.— C’est parce que j’étais jeune, hum !— On l’était tous…— Je sais bien ! Je ne me souviens pas trop de cette époque, en fait. C’était une blague… ! Toujours aussi particulier mon sens de l’humour, hein ?— Mais non… regardez, vous me faites sourire.— C’est bien vrai ça, tu souris ! Que c’est charmant ! * — Pas mal ta dissertation, mais la troisième partie est vraiment bancale. Je vois ce que tu as essayé d’argumenter, mais tu ne t’appuies pas assez sur le corpus. Il aurait fallu citer Heidegger, peut-être.— Pff… c’était déjà une de mes faiblesses, avant.— Tu n’en avais pas fait depuis dix ans ?— Oui… c’est fou !— Allez, c’est pas si mal alors. Dis-moi… je peux te poser une question indiscrète ? Ou tu ne vas pas répondre, comme à ton habitude ?— Allez-y mais je ne peux pas savoir à l’avance si je vais répondre…— Alors je me permets… Pourquoi reviens-tu ici assister à quelques cours de philo ? Tu n’as pas de ...