1. Acte 1


    Datte: 28/10/2018, Catégories: fh, fplusag, cadeau, inconnu, magasin, hotel, caférestau, Collègues / Travail telnet, cérébral, revede, Voyeur / Exhib / Nudisme BDSM / Fétichisme pied, chaussures, jouet, yeuxbandés, méthode,

    Les consignes étaient claires :« chambre 327, 16 h 30, entrez sans frapper, la suite vous la connaissez… » Je connaissais les règles du jeu, j’en étais même la maîtresse, comme il me l’avait expliqué, puisque sans mon consentement il n’y avait pas de jeu. Je n’avais donc pas peur, il n’y avait rien à craindre, et pourtant… mon cœur battait plus que vite. J’avais vérifié, revérifié, ma tenue, le contenu de mon sac à main, l’heure qu’affichait ma montre, la perfection de mon vernis… et malgré tout, ces derniers pas dans ce couloir jusqu’à cette porte me tétanisaient. Pour peu que je croise quelqu’un, mes yeux parleraient d’eux-mêmes. Finalement il me tardait de passer cette porte pour éviter un éventuel regard… que penserait un inconnu en me croisant ainsi apprêtée dans un couloir d’hôtel en plein après-midi ? La réponse paraissait évidente. Et pourtant ce n’était pas faute d’être mise en valeur, très classe, très féminine. Montée sur mes talons. Je n’avais vraiment rien de vulgaire, je n’avais même jamais été aussi femme. C’était le code. Mais j’avais encore peur du regard des autres, hommes comme femmes, de leurs interprétations. Et pourtant, s’ils savaient… Me voilà devant la porte, j’ai deux minutes d’avance. Vous aurez en permanence le choix, m’avait-il précisé. J’avais donc la possibilité de m’éviter ces interminables secondes devant la porte. Rien ne m’interdisait de franchir cette porte par anticipation. Mais cela changeait la suite. C’était le jeu. Chacune des « ...
    ... versions » du jeu était passée mille fois dans ma tête. Que se passerait-il si j’étais en avance, en retard, à l’heure ? Nous avions évoqué ces différentes possibilités dans nos longs échanges par mail. Cette journée était peut-être la rencontre d’un inconnu, mais pas une découverte de situations inconnues. Bien au contraire, ce jeu était construit sur nos fantasmes et nos envies. Et il y avait donc vraiment un intérêt à être à l’heure. Pourquoi ? Parce qu’en passant cette porte à l’heure, j’allais vivre en conscience ce film tant attendu que nous nous étions décrit durant nos échanges. Je bavais d’envie de vivre cette version du scénario, pas une autre, quand bien même je connaissais les alternatives possibles. Qu’apportait cette contrainte horaire ? Rien… si ce n’est la tension intérieure qu’elle engendrait. C’était là la finalité : mettre en éveil tous mes sens. Encore une minute et trente secondes. Interminable ! La règle était simple. Je devais passer la porte, m’avancer dans la pénombre jusqu’au bureau et poser mon sac à main. Dans cet instant l’alarme de son téléphone devait retentir, m’indiquant que j’étais à l’heure. Pourrait alors commencer le rituel que nous avions convenu. Je devais être « contrôlée », afin de juger de ma conformité aux règles fixées. Vestimentaire bien évidement, mais aussi ma personne. Mes cheveux, mon rouge à lèvres, mes bijoux, mon verni… Et si cette inspection s’avérait conforme, alors je serai apprêtée, intimement… de bijoux que je ne porte ...
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