1. Janvier 2010


    Datte: 29/10/2018, Catégories: fh, couleurs, vacances, amour, Masturbation préservati, pénétratio, mélo, amourdram,

    Je l’ai rencontré lors d’une fête à la fin de mes études à l’université. Une fête monstre, avec tous mes amis, des connaissances lointaines, et une tonne d’inconnus. Nous nous étions trouvés dans la danse, moi emportée par la chaleur de la musique, lui animé du souffle inné de son peuple. Collés dans une transe langoureuse, ses yeux bruns dans mes yeux bleus, ses lèvres charnues attirant ma petite bouche, son corps puissant dominant déjà le mien. Très vite, j’ai succombé à cet être magnifique et magique, à l’exotisme de sa peau d’ébène. Et son rire, qui résonne encore parfois dans ma tête lorsque je ferme les yeux, son rire qui coulait à mon oreille comme la plus belle des poésies, jamais je ne l’oublierai. En fin de soirée, le rythme a changé, les quelques couples enlacés sur la piste de danse ne demandaient rien de moins que le romantisme passionné de vieilles chansons bouleversantes. Moi, c’est Brel qui m’a bouleversée, avec sa chanson « Ne me quitte pas ». J’ai alors compris que je le suivrais au bout du monde. Un regard, un sourire, une pression du bassin, j’étais à lui pour toujours. Il m’a entraînée dans sa chambre d’étudiant, non loin de là. En cinq minutes, j’ai su l’essentiel de Réginald, qui n’était ici que pour ses études, de retour dans son pays dans une semaine seulement. Peu m’importait, je l’aimais déjà. Tout a été dit, il voulait que je vienne le rejoindre pour rencontrer sa famille. Je n’ai pas dit oui tout de suite, mais je le pensais. Ses mains sur mon ...
    ... corps, sa bouche avide et douce, une patience infinie, la nuit chaude a duré jusqu’à l’aube, de plaisir reçu en plaisir donné, jusqu’au sublime plaisir partagé, il ne m’a rien épargné. J’ai tout vécu entre les bras de cet amant extraordinaire. Mon ventre a vibré pendant de longues heures au rythme de ses reins, de ses mains, de sa langue. Le temps s’est arrêté, j’ai crié, j’ai pleuré, j’ai supplié pour qu’il me prenne encore et encore. Infatigable, il a pris le temps de m’apprivoiser, de me dompter, de me faire découvrir une animalité jamais encore vécue. Je me suis fait lionne pour lui, ronronnant et griffant, sauvage, puis ondulant au-dessus de la savane brûlée à l’affût de son plaisir. Et lorsque nous avons été enfin repus, ma main blanche aux ongles peints en rouge posée sur sa peau sombre me remémorait cette chanson qui est le début de notre histoire : J’étais heureuse. Il est parti une semaine plus tard. Il ne m’a pas quittée, j’ai promis de le rejoindre, un jour, bientôt. Je l’aimais, mais j’avais peur. Il a fallu six mois pour que je me décide à prendre l’avion, six mois de correspondance passionnée, de promesses enflammées, de désir inassouvi. Départ de Montréal un matin froid de janvier, deux semaines de vacances au soleil, contraste entre la neige triste dehors et la pensée de la chaleur qui m’attend au loin. Dans l’avion, j’étais seule parmi la multitude. Une jeune famille qui va présenter un enfant à ses grands-parents, un membre d’organisation non gouvernementale ...
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