PokémonVR (9)
Datte: 04/11/2018,
Catégories:
Partouze / Groupe
J’étais seul, dans le noir le plus total, bercé par le flot des vagues, allongé sur le lit de la chambre qui m’était réservée. Allongé sur les draps blancs sur lesquels un motif de vagues bleues était imprimé, je me repassais la journée infernale que nous avions connue. Si ma victoire sur Ondine m’avait semblé mystérieuse, elle l’était désormais beaucoup moins. Seulement, cela ne voulait pas dire que j’avais une réponse à chacune des questions que je me posais. Pourquoi Secoya m’avait-il épargné ? Pourquoi avoir pris une vie à la place de la mienne ? Pourquoi celle de Pika-sama ? Et plus simplement, pourquoi avoir créé un jeu pareil ? Ces questions, je savais qu’Ayaka se les posait également. Mais ce n’était pas elle qui était rongée par le remords chaque fois qu’elle repensait au cadavre de Pika-sama. Un joueur était mort à cause de ma moi. J’aurais tout aussi bien pu le tuer de mes mains que le résultat n’aurait pas été un iota différent. Je posais mes mains sur mon front, incapable de m’endormir avec toutes ces choses qui se bousculaient dans mon crâne. J’essayais diverses positions afin de faciliter l’arrivée de Morphée, mais rien ne semblait y faire. Tandis que j’essayais la mille sept-cent quatre-vingt-dix-neuvième, j’entendis un léger tapotement. Je crus avoir halluciné, mais lorsque le tapotement se fit entendre derechef, je compris que quelqu’un frappait à la porte. Je me levai de mon lit défait sans trop de difficultés et me dirigeai vers la porte. Je retins un ...
... juron lorsque je me cognai le genou contre l’armoire posée contre le mur à ma droite, juste à côté d’une psyché. Je me redirigeai vers la porte, en faisant attention à ne pas foncer droit dans le meuble à télévision, à gauche de la porte. Lorsque j’atteignis cette dernière, je l’ouvris et découvris Ayaka, en nuisette blanche retenue par deux bretelles menaçant à tout moment de glisser le long de ses frêles épaules. -Je n’arrive pas à dormir, se plaignit-elle en se frottant les yeux. Tu veux bien que je reste avec toi ? J’acquiesçai et la laissai entrer. J’ignorai si elle se rappelait que deux personnes ne pouvaient dormir dans un même lit : ceux-ci étaient bien trop petits. -Je peux allumer la lumière ? demanda-t-elle ensuite. J’appuyai sur l’interrupteur, à droite de la porte, et la lumière fut. Je dus retenir un petit cri de douleur lorsque mes yeux furent éblouis, mais ils s’accommodèrent rapidement ; je pus à nouveau voir normalement. Ayaka était déjà assise sur le bord du lit, jambes croisées. Ses cheveux, partiellement démêlés, retombaient sur ses épaules en une pagaille brune. -Désolée, dit-elle. Je ne peux pas m’enlever Pika-sama de la tête. -Moi non plus, admis-je. Impossible de fermer les yeux sans le revoir. Une larme perla au coin de l’œil de ma petite-amie virtuelle. Je m’empressai de m’asseoir à côté d’elle et la pris dans mes bras. -Pourquoi est-ce qu’on doit traverser ça ? céda-t-elle. Pourquoi faut-il que nos vies soient en jeu ? Ne sachant que dire, je gardai le ...