1. Nostalgie


    Datte: 05/11/2018, Catégories: fh, fplusag, fagée, extracon, cocus, miroir, BDSM / Fétichisme pénétratio, fsodo, nostalgie,

    Ils habitent un petit village. René en a été le garde champêtre durant toute sa carrière. Ils venaient juste d’être retraités lorsque je les ai vus pour la première fois. Ils m’avaient demandé de passer réparer un volet. Et la confiance s’est doucement installée entre nous. Je suis revenu pour leur installer du nouveau matériel, pour allonger une pergola qui leur permet de circuler le long de la maison à l’abri de la pluie. Chaque fois, la conversation a roulé sur la vie à la campagne, sur la culture des tournesols – je n’en ai jamais vus avec d’aussi larges fleurs – sur les concours de pigeons qui ont été depuis toujours son passe-temps. Les années ont passé, et je les ai revus ainsi une dizaine de fois. Il y a quelques jours, ils m’ont fait venir pour une autre panne, bénigne. Et nous avons pris un verre ensemble en parlant de bien des choses. Ils ont peu de visites, et cela leur fait plaisir d’avoir quelqu’un chez eux. Cette fois, ils m’ont proposé de les accompagner au restaurant. Oh rien de bien luxueux : un simple petit resto avec un menu du jour où ils vont quand Denise préfère ne pas cuisiner. À leur âge, ils ont bien raison de se simplifier la vie. On se retrouve sur le parking de ce petit centre commercial et on s’installe à une table devant la fenêtre. Arrivés au dessert, René, un peu embarrassé, me dit : — Dis, Bernard, nous nous connaissons depuis des années. Je voudrais te demander un service inhabituel. À mon âge, je ne suis plus un jeune homme. Souvent, les ...
    ... choses ne se passent plus comme je le veux. Ma Denise aimerait qu’il se passe encore quelque chose entre nous quand nous sommes au lit. J’aimerais encore la satisfaire, mais ça ne monte plus. Alors nous avons décidé ensemble d’inviter un gars plus jeune pour passer de bons moments avec elle. Tu lui plais, elle aimerait que ce soit avec toi. Je regarde Denise ; elle m’adresse un timide sourire. Elle a passé les 80 ans. Elle est petite et mince, assez effacée d’habitude. Sa chevelure sombre (avec l’aide de sa coiffeuse, je pense) entoure un beau visage serein. Elle a encore bien du charme. Et ce matin, en arrivant quand on s’est fait la bise, c’était avec plus de tendresse que les fois précédentes. Elle allonge le bras, me prend la main en disant : — Ne sois pas intimidé. Accepte, je le souhaite vraiment. René ira parler pigeons avec le voisin. Je n’ai jamais fait l’amour avec une dame de son âge, mais ce ne serait pas pour me déplaire. Surtout avec elle, qui ne m’est pas indifférente. J’ai toujours été bien accueilli et je n’ai jamais eu l’impression de n’être que le type pour le volet, comme m’a une fois dit une cliente un peu snob. — Je veux bien. Mais cet après midi, je suis attendu chez un autre client. Demain ? J’ai rarement eu droit à un tel sourire. — Viens après midi, je serai seule, me dit-elle.— Merci, Bernard, ajouta René. Nous nous sommes séparés. Franche accolade de René, et petit bisou sur les lèvres de Denise, plein de tendresse en me regardant droit dans les ...
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