La communauté
Datte: 05/08/2017,
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Voyeur / Exhib / Nudisme
... courtes escales dans cette communauté avant d’en rejoindre une autre. C’est alors un lieu d’échanges culturels et de savoirs. La culture orientale a une grande place, et ceux qui reviennent d’Inde sont toujours sollicités pour raconter leurs voyages et leurs expériences. Il y a également ceux qui ont assisté au festival de Woodstock en août 1969. Ce festival de musique a été emblématique de la culture hippie aux États-Unis. — Imaginez ; les organisateurs attendaient 100 000 spectateurs sur quatre jours. Ils étaient 500 000. Et au lieu de s’achever le 17 août, les concerts, qui s’enchaînaient jour et nuit, se sont poursuivis jusqu’au 18 au matin. Il y a eu 32 formations différentes, chanteuses, chanteurs et groupes, avec de la musique pop, folk, rock, soul et blues. L’organisation était totalement dépassée ; un grand nombre des spectateurs n’avaient pas payé leur entrée, et en plus on a pataugé pendant les quatre jours dans la boue : il n’a pas cessé de pleuvoir. Ça restera comme un moment exceptionnel pour moi. Je me souviens de Joe Cocker sortant de scène en disant « Aucun de ceux qui étaient ici n’aura plus jamais besoin de se sentir seul. »— Je n’ai pas eu la chance d’aller à Woodstock, raconte un autre, mais le même été il y a eu un festival d’une ampleur comparable sur l’île de Wight, en Angleterre. Bob Dylan était en vedette et il y a eu 250 000 spectateurs. Il y avait une atmosphère très particulière. D’un côté, les spectateurs étaient très excités par le festival, et ...
... d’un autre côté il n’y avait aucune agressivité, aucune violence. Par exemple, j’ai vu plusieurs filles qui sont restées seins nus pendant presque toute la durée de la manif sans que personne ne vienne les emmerder. À un moment, l’une d’elle s’est même mise à poil pour danser ; c’était magnifique de la voir se déhancher, se trémousser, ses nichons ballottant au rythme de ses mouvements tantôt brusques, tantôt lascifs, avec la touffe de poils blonds clairsemés laissant voir son sexe. Malgré l’érotisme qui émanait d’elle, aucun garçon n’a profité de la situation. C’est avec une autre fille, tout aussi délicieusement impudique au milieu de cette foule, que j’ai fait l’amour. Nous étions dans un champ, derrière un buisson ; mais pour dire la vérité, à la vue des spectateurs qui arpentaient en tous sens le lieu. Nous avons baisé au son de la musique, comme en osmose avec elle. C’était fantastique. Je ne sais même pas son nom, je crois qu’elle était Anglaise ; tout au moins lorsqu’elle jouissait, c’étaient des mots anglais qui sortaient de sa bouche.— Il est regrettable qu’en France nous n’ayons pas eu de grands festivals rassembleurs comme ceux-là.— Toutes les communes françaises ont refusé d’accueillir un tel festival. Du coup, il y a eu un en Belgique. Jacques et Leïla arrivent dans la communauté en juin 1970, quelques semaines avant le troisième festival de l’île de Wight avec toujours la même ferveur hippie. Il rassemble près 600 000 spectateurs. Les artistes intervenants sont ...