VOYAGE EN BELGIQUE, VERS L’ENFER. (9/20)
Datte: 10/11/2018,
Catégories:
Dans la zone rouge,
-- ATTENTION HISTOIRE FICTIVE POUR LECTEURS AVERTIS -- Nous sommes encore endormies quand l’un des loufiats nous apporte le café. Nous sommes choyées dans la maison, nous avons droit aux croissants chauds. Lorsque j’ai fini, je mets un peignoir et sors pour me rendre à mon rendez-vous. Sur la dernière porte un nom. « Madame Claude » Je frappe et l’on me fait entrer. La patronne est allongée sur un canapé en peignoir elle aussi, seul un foulard noir qu’elle semble toujours portée au tour du cou lui donne une touche personnelle. • Viens t’asseoir. Un fauteuil semble avoir été placé pour que je le rejoigne. • Je voulais te remercier pour le geste que tu as fait pour Noémi hier, c’est la première fois que depuis que l’on m’a forcé à me prostituer qu’une fille a eu un mouvement humain. • Êtes-vous ici depuis longtemps ? • C’est une longue histoire, mais je vais te la raconter. Je suis originaire de Denain, une petite ville près de Valenciennes, j’allais souvent avec des copains danser dans une boîte de cette ville. J’ai fait la connaissance d’un jeune homme très séduisant qui s’appelait Antoine à qui j’ai cédé ma virginité, je me suis retrouvée enceinte. Antoine avait un copain ton beau-père Christian, ma famille a bien essayé de me marier, mais il a refusé, j’ai vite compris qu’ils avaient un autre dessin pour moi. Mon père m’a jeté dehors, Antoine a tout de même accepté que je vive chez lui, tout était calculé, quand j’ai accouché, j’étais encore sur la table d’accouchement ...
... lorsqu’il a lâché. « Merde, c’est une piseuse » • Je suis sortie quelques jours plus tard et quand je suis arrivé chez mon copain, plusieurs personnes étaient là, Antoine bien sûr, Christian et un couple que je ne connaissais pas. Christian m’a pris ma fille dans mes bras, j’ai résisté autant que j’ai pu, mais il me l’a littéralement arraché et la mise dans les bras de la femme, je ne comprenais pas pourquoi on donnait mon bébé à cet homme filiforme et à cette petite femme très grosse. « Prenez en soin, à dix-huit ans, elle pourra nous être utile. » • Je ne comprenais pas ce qu’il venait de dire, la phrase que Christian venait de prononcer n’était rien comparée à celle qui a suivi et qui a été aussi énigmatique. « Va ramasser tes affaires, nous partons pour Gand où tu vas travailler. » • Nous avons pris la route et nous sommes arrivés ici, j’ai été la première fille à qui ils ont mis un collier. En me disant cela, elle enlève son foulard et un collier jaune entièrement délavé me saute aux yeux. • Vous ne pouvez pas l’enlever. • Je pourrais, à part me faire disparaître, je ne crains plus grand-chose, mais depuis bientôt trente ans qu’ils me l’ont posé, j’y suis tellement habituée que je me sentirais nue si je l’enlevais. Je le cache simplement et quand je le vois, il me rappelle la vie de misère qu’ils m’ont fait vivre. J’ai un seul souhait qui me retient à la vie, connaître ma fille et peut-être mes petits-enfants, ce rêve est impossible, car je suis libre, mais enfermé depuis ce ...