Le Jardin de Bethel - Histoires de Sexe

Le Jardin de Bethel

... l’attira à lui et lui murmura: — Enfin je te retrouve, ma douce amie. J’espère que tu me diras enfin qui tu es. Je t’ai tellement désirée, rêvée, que je ne sais plus si tu es chimère ou réalité. La jeune fille répondit à son étreinte en se blottissant plus avant dans les bras de son amant et avoua toute rougissante: — J’étais le jeune serviteur qui vous a prêté sa tunique…Ma mère adoptive, la fée Magog m’avait transformée en garçon, jusqu’à ce qu’un homme de noble naissance m’aime passionnément et me désire… Mon seul refuge était le jardin où vous m’avez vue…Je vous y ai attiré par la ruse et la magie, je m’y suis faite aimer, en me servant de votre envie de découvrir le monde et de votre désir d’amour. Je vous ai fait ainsi boire au puits du désir et manger aux fruits du plaisir. Je suis sans doute condamnable d’avoir employé ces charmes auprès de vous, mais je ne le regrette pas…Les années que j’ai passées en garçon à votre service m’ont appris à vous aimer vraiment, hors de toute attirance physique. J’avais besoin de preuves de votre attachement pour moi et je les ai obtenues. Vous avez brisé le maléfice en me rapportant tous les objets que je vous avais demandés et en affrontant ma mère, sans vous laisser décourager. Elle s’interrompit pour se dégager de l’étreinte du jeune homme et lui prenant les mains, elle ajouta en baissant les yeux : — À présent que vous savez tout, vous voudrez peut-être me renvoyer. Un sultan n’aime pas qu’un sujet se joue de lui et je ne veux ...

... ni forcer vos sentiments, ni vous inspirer un choix qui ne serait guidé que par une passion fugace. Rendez moi seulement ma bague d’or…vous me l’avez promis. Décontenancé par cette révélation, tout autant que ravi, il répondit à la jeune fille: — Je te la rendrai ma douce, mais pas avant que tu me promettes à ton tour de devenir mon épouse. Je t’aime et je te veux pour femme. Ton audace en même temps que ta sincérité et ton humilité m’enchante. Nulle contrainte dans mes sentiments pour toi je te rassure, même si notre rencontre n’a rien de fortuit. Je t’ai aimée comme un frère quand tu n’étais que mon compagnon de jeux et mon serviteur, j’aime la jeune fille que tu es comme jamais je n’ai aimé personne, que m’importe le reste! Mon père, en te voyant, ne pourra que bénir notre union. Dis-moi, dis-moi seulement que nous ne nous séparerons plus jamais… Et l’attirant à lui avec passion, il lui donna un baiser si tendre, que comme la première fois, elle soupira d’aise avant d’acquiescer, rose d’émotion… Il lui passa alors au doigt l’anneau d’or qu’il avait rapporté du jardin, l’épousa et ainsi put connaître avec elle tous les plaisirs de l’amour…Ils passèrent une nuit enchanteresse durant laquelle ils se donnèrent tant de caresses et de plaisir, que la chambre fut baptisée le Jardin des Délices. On raconte même que le sultan et sa jeune femme eurent de très beaux enfants et qu’ils vécurent heureux plus de cent ans. Il se remémoraient souvent avec émotion, leurs premiers ébats…au ...