Blandine et les loups (6)
Datte: 25/11/2018,
Catégories:
Trash,
Gilles ne revint voir sa fille que trois jours plus tard. Il avait encore perdu de l’argent et était de fort méchante humeur. Dédé discutait avec des clients, assis derrière le comptoir ; d’autorité, il servit un demi à son ami qui le salua d’une voix morose. — Ouh là, ça va pas, toi ! — J’ai pas eu de chance hier soir. Où est ma fille ? Elle ne travaille pas ? — Elle est dans les toilettes à tailler une pipe. Ou à se faire enculer, je sais pas trop. — Elle t’a pas trop emmerdé ? — Penses-tu ! Une image ! Elle dort sur un petit matelas au pied de mon lit, fait le ménage dans mon gourbi, repasse mes fringues, fait la cuisine ; tout ça en restant à poil, pour que j’admire le paysage. Et au bar, elle est toujours prête à se faire fourrer. Ils n’eurent pas à attendre longtemps car avant que Gilles ait fini sa bière, un client obèse qui épongeait son front en sueur sortit de la réserve. Blandine revint dans la salle une minute après lui, se frottant les fesses d’une main. Gilles retint un sifflement en la voyant. Si elle avait toujours les cheveux retenus en queue-de-cheval, sa tenue avait changé : escarpins à talons hauts noir verni, minijupe rouge masquant à peine son intimité et petit top rouge qui moulait outrageusement sa poitrine. Elle aperçut son père et fit la grimace, mais elle s’approcha quand même de lui en se dandinant comme si quelque chose la gênait. Sur un regard interrogatif, Dédé expliqua : — Elle porte en permanence un gros plug. Elle n’a le droit de l’enlever ...
... que pour se faire enculer par les clients. Alors elle chouine car elle doit le remettre en place toute seule avant de revenir ici. Quand elle fut devant lui, Gilles constata qu’elle était fatiguée. Le maquillage bon marché ne masquait pas les cernes sous ses yeux ni ses traits tirés. De nombreuses traces et coulées douteuses maculaient son top, témoin des nombreuses fellations qu’elle avait pratiquées dans la journée. — Alors Blandine, on n’embrasse pas son papa chéri ? — Désolée de vous détromper, Monsieur, mais je n’ai plus de famille. Maman est décédée depuis peu, et mon père a choisi de disparaître. C’était sûrement un être trop sensible qui n’a pas supporté la disparition de son amour. — Mélanie, tu es infâme ! — Non, je suis une femme. Gilles resta sans voix alors que Dédé rigolait sous cape. Sur ces mots, la jeune fille prit son plateau et partit voir les clients. Leur nombre avait sensiblement augmenté depuis son arrivée sous l’effet du bouche à oreille, de nombreuses personnes fréquentant le sex-shop voisin ayant pris l’habitude de passer pour profiter de ses charmes. Jean-Paul, un vieil homme à lunettes épaisses, fit asseoir Blandine sur ses genoux et commença à fourrager sous sa jupette en lui expliquant : — Longtemps j’ai pris ma bite pour une épée : à présent je connais mon impuissance. — Ne dites pas ça, Monsieur. Venez avec moi dans la réserve, je me fais fort de redonner vie à votre flamberge ! Jean-Paul se laissa convaincre. Ils restèrent absents presque une ...