Un week-end en Allemagne - Histoires de Sexe

Un week-end en Allemagne

Depuis quatre heures déjà, nous sillonnions les caves d’Alsace en quête de vins de qualité à acheter. Mon épouse était devenue une spécialiste après avoir découvert différents viticulteurs de la région et avait sélectionné ceux chez qui nous devions passer pour « goûter » aux vins. Comme je ne bois pas, j’étais le parfait chauffeur de service, ce qui permettait à chacun de se lâcher sans crainte de la maréchaussée. Et nul doute que mes trois passagers avaient un peu dépassé la dose prescrite pour conduire en toute sécurité. Leurs yeux se faisaient un peu plus vitreux, leurs rires se déclenchaient sans raison sur une phrase prononcée par l’un d’entre nous. Je peux dire que Patrick, Sophie et Cathy étaient tous trois gais. Nous étions désormais dans la deuxième phase du week-end, sur la route qui nous menait en Allemagne, à l’hôtel puis aux thermes. En roulant correctement, nous arriverions à 17 h à l’hôtel et, avant 18 h, nous serions aux thermes. Cela nous laissait cinq bonnes heures pour nous reposer de cet après-midi « montées et descentes » de verres. Et comme le lendemain nous avions prévu la journée dans les mêmes thermes, nous n’avions pas le feu au lac, comme l’on dit de l’autre côté de la frontière, en Suisse. Depuis plus d’un an nous avions déjà remis ce week-end, les obligations de l’un de nous quatre empêchant toujours la réalisation de celui-ci. Il faisait beau et chaud, les enfants étaient placés et nous avions enfin un week-end à nous. Le GPS me donnait encore ...

... trois minutes de route. — Ça y est, nous approchons, annonçai-je aux passagers pour les réveiller un peu. Depuis une heure de route, tout le monde s’était un peu assoupi. Le fait de sortir de la voiture allait faire du bien. Patrick et moi prîmes les sacs de voyage pendant que les filles se tenaient pour ne pas chavirer, suite à une sortie un peu rapide de la voiture. — Je crois que l’on a un peu trop bu, dit Cathy.— Oui, mais il était super bon, ton vin. Je me demande d’ailleurs si l’on en a pris assez, répliqua Sophie.— Au pire, on est pas loin pour revenir en chercher, enchaîna Patrick. Allez les filles, on avance, nous n’avons pas que cela à faire, dit-il en mettant un coup de sac de voyage dans les fesses de son épouse.— Ehhh, on se calme derrière. On entre à la vitesse que l’on veut.— Correctif, c’est nous qui rentrons en général.— Ahh ahh ahh, annonça Cathy. On voit que le vin fait son effet.— Je n’ai pas bu, mais je suis d’accord avec Patrick.— Toi de toute façon, tu ne penses qu’à ça, me rétorqua ma femme.— Ah, c’est vrai que si vous y pensiez autant que nous, nous serions les plus heureux des hommes.— Ça y est, ils vont nous faire le coup des violons et des pauvres maris malheureux abandonnés par leur femme, dit Sophie.— Bah, te plains pas, tu n’auras pas à me supporter cette nuit, nous avons deux appartements séparées. Cathy voulait que nous prenions un seul grand appart pour que nous soyons tous ensemble, mais il n’y en avait plus. Alors chacun chez soi ce soir. ...