Un joyeux Noël (1)
Datte: 29/11/2018,
Catégories:
Erotique,
... l’émotion, elle alla se coucher. La phrase tournait dans sa tête : « Me bouger... C’est ça, il a raison : il faut que je me bouge ! Noël passé, je vais le chercher et le trouver, mon Mathieu. » Au petit matin : — Maman, maman ! Le Père Noël est passé, viens vite, lève-toi ! À peine le soleil levé, une tornade était en train de secouer le lit ; Manon tirait sur les draps. Aude ouvrit les yeux ; sa petite Maya l’abeille était sur le lit, sautant comme un cabri en répétant sans cesse : — Maman, maman ! Le Père Noël est passé, le Père Noël est passé ! Viens, viens vite, y a plein de cadeaux ! Allez maman, lève-toi ! Aude prit sa petite dans ses bras, la couvrit de baisers et lui dit : — J’arrive, j’arrive ma chérie, je me lève. Elle ne comprenait toujours pas ce qui s’était passé cette nuit. « J’ai du rêver, le Père Noël n’existe pas. Mais cette phrase ? » Elle se leva, enfila une robe de chambre et suivit – ou plutôt rejoignit – Manon qui était déjà arrivée au pied du sapin et tournait autour en sautant de joie. La tasse de chocolat à moitié vide était là, posée sur la table ; le sac et la brioche avaient disparu. Autour du sapin, il y avait plus de cadeaux qu’elle n’en avait mis. Elle jeta un coup d’œil circulaire dans de la pièce ; rien n’avait bougé, tout était à sa place. Elle ne comprenait pas. Manon avait commencé à déballer ses paquets ; elle s’assit sur le fauteuil. Manon lui apporta les deux paquets qui attendaient sur ses chaussures. Elle les regarda, en ouvrit un et ...
... découvrit le parfum qu’elle adorait, mais hors de prix pour sa bouse. Dans l’autre, une petite tenue sexy dont elle rêvait depuis longtemps. Perdue dans ses pensées, elle réfléchissait à ces cadeaux qu’elle n’avait pas achetés, à cette apparition qui lui avait dit de se bouger pour retrouver Mathieu. Mais où le trouver, son Mathieu ? Son « Mat », comme elle le surnommait. Des coups donnés à la porte de la maison l’arrachèrent à ses pensées. Qui pouvait bien frapper ainsi ? Elle n’attendait personne. — Maman, maman ! Y’a quéqu’un à la porte ! Aude se leva, rajusta sa robe de chambre et se dirigea vers la porte d’entrée qu’elle entrouvrit. Sur le seuil, une personne habillée en Père Noël, un gros sac à la main, le visage dissimulé derrière une barbe et des lunettes semblait lui sourire. Elle lui donna un « bonjour » interrogatif tout en l’observant et en cherchant à savoir qui pouvait bien être cette personne. Elle ne voyait pas grand-monde en cet endroit, trop occupée par le travail et Manon pour avoir de quelconques relations de voisinage. La personne lui rendit son « bonjour » timide et presque forcé. Elle reconnut une voix d’homme presque tremblante ; ce regard caché derrière les lunettes ne lui était pas inconnu ; elle chercha où elle pouvait avoir bien pu le croiser. La longue barbe la déroutait ; elle chercha à percer ce regard dans lequel elle crut voir comme une étincelle. Elle bredouilla : — Mathieu ? C’est toi, Mathieu ? L’homme ne dit rien, ôta ses lunettes ; une ...