1. Blandine et les loups (14)


    Datte: 01/12/2018, Catégories: Trash,

    Il leur fallut presque une demi-heure pour rejoindre le père de Lioubovson. Blandine avait bu double dose de potion avant la douche, puis le Maître avait oint son corps d’onguent, insistant sur son bas-ventre et jusque dans les orifices douloureux de l’adolescente. Pieds nus mais vêtue d’une longue robe blanche à volants, elle suivit son amant dans les couloirs du manoir jusqu’à un salon dans lequel attendait un homme tout de noir vêtu. Blandine le salua respectueusement de la tête sans oser s’approcher, mais tout en l’examinant à la dérobée. Grand, le visage émacié et noble, il portait fièrement une longue crinière de cheveux gris qui tombait sur ses épaules. Ses yeux noirs se posèrent sur la jeune fille et la détaillèrent longuement ; puis un sourire apparut sur ses lèvres avant de gagner ses yeux qui pétillèrent. — Mon fils, je pense que tu as trouvé celle que tu cherchais. Je te l’avais dit qu’elle existait quelque part sur terre. — Oui, je le pense aussi. Jusqu’alors toutes celles que j’ai approché fuyaient une fois qu’elles comprenaient ce que je suis. — QUI tu es, mon fils. Pas CE QUE tu es. Tu es un être vivant, seulement en partie humain certes, mais tu es fait de chair et de sang, comme moi, comme cette jolie petite. Tu l’as connue comment ? — C’est une longue histoire. Elle est la fille d’un joueur compulsif qui refusait de payer ses dettes. Pour sauver sa peau, il n’a pas hésité à la jeter en pâture à ses créanciers. Je l’ai sortie d’un bouge infâme et l’ai ...
    ... d’abord donnée à mes hommes. Puis je l’ai rencontrée. Papa, je te présente Blandine. Blandine, mon père, Sergueï. Gauchement, la jeune fille embrassa Sergueï sur les deux joues puis recula, les joues rosies par l’émotion. Elle aussi sentait que se rencontre avec Liou était un signe du destin ; elle se sentait en sécurité avec lui, choyée et aimée. Machinalement, elle passa une main sur sa poitrine, la trouvant très sensible et gonflée : ses tétons dardaient outrageusement sous le fin tissu. Un effet de la pommade, sans doute. Son ventre aussi devenait lourd et elle serra les cuisses en réprimant un gémissement. — Tu bois quelque chose, après cette longue route ? — La Jag a tourné comme une horloge. Je prendrai comme d’habitude, si cette charmante créature accepte de me servir. — Moi ? s’étonna Blandine. Bon, d’accord. — Une vodka-Martini. Mélangée au shaker, pas à la cuillère. Liou montra à la jeune fille où se trouvaient les boissons et les deux hommes discutèrent pendant qu’elle préparait le cocktail et servait deux nouvelles coupes de champagne. Elle eut un étourdissement quand elle trinqua avec eux, Sergueï la retenant par un coude. — Ça ne va pas ? — Juste un éblouissement ; et mon ventre... Il brûle un peu. J’ai chaud... — Blandine ! s’écria Liou, affolé. Assieds-toi un instant. Il la conduisit à un grand fauteuil et la fit asseoir, mais après une minute à peine la jeune fille se cambra et la coupe de champagne lui échappa. Poussant un cri plaintif, elle leva des yeux désolés ...
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