Une Rencontre Particulière
Datte: 07/12/2018,
Catégories:
fh,
extracon,
telnet,
amour,
revede,
ecriv_f,
... présent, mais elle le sent. Le perçoit. S’en inquiète. Elle comprend aussi que ses propres sentiments lui ont fait peur. Alors qu’elle ne souhaite nullement le mettre devant un choix, mais juste être aimée comme il le pourra, elle regrette déjà sa spontanéité, sa vérité si franche, si directe. Alors qu’ils avaient longuement et largement évoqué leur première nuit d’amour, et alors qu’elle espérait qu’ils commenteraient ensemble, se remémorant ce merveilleux week-end, lui s’est absenté. Il s’est retiré, s’est effacé, comme s’il s’était rayé de la terre. Elle attendait chaque jour, ne comprenant ce silence. Enfin, elle reçut un message. Message court, froid, juste poli : overdose d’amour, perdu, beaucoup de travail. Ah certes, le travail avait été quelque peu abandonné. Il est vrai qu’on ne l’a pas beaucoup mentionné. Pourtant, cette femme sait, et sait comprendre. L’overdose d’amour… quelle drôle d’expression ! Très contradictoire à souhait, comme le tempérament de cette femme. Elle en sourit, naïvement. Elle ne saisit peut-être pas encore le vrai sens de ces mots, si lourds. Puis les jours passants, relisant quotidiennement ce message, elle devine. Se demande. L’aurait-elle trop aimé ? Aurait-elle trop donné ? Elle s’en attriste. Puis une autre idée frappe son esprit. Serait-il vraiment plongé dans le doute ? Cet homme qu’elle aime se remettrait-il vraiment en question ? Ce n’est pas forcément bon signe. Ce n’est pas forcément mauvais non plus. Une lueur d’espoir revient à ...
... la surface de son esprit torturé. Elle se dit que c’est évident, que c’est ça, vu qu’il lui avoue être perdu. Mais les jours passent. Elle relit et relit encore les quelques lignes. Elle commence tout simplement à imaginer l’homme qui voulait un moment de coquinerie, quelques instants seulement sur le net. Elle se remémore certaines discussions, relis celles qu’il lui a envoyées. Ne veut admettre que les quelques mots d’amour obtenus n’ont finalement été prononcés qu’en des moments si intimes, si proches d’une extase ou on ne peut qu’aimer. Elle est blessée. Mais qu’importe, elle est amoureuse. Elle aime. Comme si c’était la première fois. Alors, elle décide d’accepter, de l’aimer encore, de lui donner ce qu’il prendra, comme il le voudra, sans rien demander. Elle ne s’inquiète plus, la fin de son message lui disait "à bientôt". Il devait avoir beaucoup de travail, se poser quelques petites questions, rien de grave, il réapparaîtrait vite. Mais il ne réapparaît pas. Elle relit alors encore et encore. Cette fois, elle relit tous les mails, tous les messages, tous les dialogues échangés. Elle se dit que ce n’est pas possible qu’alors qu’une histoire si magnifique est née, qu’elle soit euthanasiée ainsi. En silence. L’homme a accepté de décrocher. Il lui a parlé. Avec tendresse, mais sans rien lui dire. Sans s’expliquer. C’est normal. Il était au travail et elle comprend bien l’indélicate situation. Elle était déjà si heureuse ne serait-ce que d’entendre sa voix, son souffle. Il ...