1. LULU 5


    Datte: 09/12/2018, Catégories: Entre-nous, Hétéro

    ... bien entendu retourner au salon de coiffure, mais à mon niveau mieux valait utiliser ce temps libre à me perfectionner. Or une occasion unique de précipiter ma carrière se présentait à nous. Il tenait à m'emmener à Paris, dès lundi, pour un stage de huit ou dix jours dans un cabaret dont il était actionnaire. La perspective m'enchanta. Il sut me flatter,n'eut guère de peine à me persuader de l'accompagner, me convainquit. J'eus une hésitation : - Comment annoncer la nouvelle à mon mari ? -Pour l'instant ne t'embarque pas dans d'interminables explications. Va au plus simple. Laisse le encore un peu dans l'ignorance où tu l'as maintenu jusqu'à aujourd'hui. Annonce lui simplement que tu vas suivre un stage de perfectionnement d'une semaine en coiffure. Cela lui paraîtra normal, il ne lèvera pas d'obstacles à ton départ. - Oui, c'est exactement ce que tu m'as dit en préparant la valise de " Barbara." J'ai appuyé volontairement sur son pseudonyme que je suis censé ignorer. Lulu me regarde. Mon interruption lui a fait perdre le fil de son récit. Je continue: - Tu sembles avoir oublié par quel moyen Richard a vaincu tes réticences et obtenir ton accord. Permets-moi de te rafraîchir la mémoire. Vous aviez fêté et bu au cabaret. Il t'a encore poussée à boire, plus que de raison, puis vous avez fait l'amour, il t'a prise, possédée, il a brisé ta volonté et t'a soumise au plaisir des sens pour t'imposer sa volonté. Tu ne pouvais pas venir spontanément me raconter cette fin de nuit et ...
    ... vos exploits sexuels, alors tu m'as servi le mensonge du stage de coiffure. - C'est ce salaud qui est venu te raconter ça ? Il voulait me discréditer à tes yeux et m'enlever toute chance de repli, si je n'obéissais pas à ses caprices et si je ne me soumettais pas à ses vues de souteneur. Quel pourri. - Non, ce soir là, averti par Claude qui t'avait vue et reconnue, j'ai assisté à ton spectacle, puis je suis revenu à la maison. Personne ne t'a dénoncée. J'ai assisté à votre retour, j'ai tout vu et tout entendu jusqu'au départ de ton amant au petit matin. - Il n'est donc pas nécessaire de te narrer l'affaire par le détail. Tu as vu, tout vu. Mais alors pourquoi n'es tu pas intervenu, cela se passait chez toi! - Chez nous, où toi, tu introduisais un étranger. Car à l'époque c'était aussi chez toi, d'autant plus que tu me croyais absent. Tu étais responsable de tout ce passé actif dont j'ignorais théoriquement l'existence, puisque tu n'en avais jamais parlé et de ses conséquences. De quel droit serais-je intervenu dans une affaire que tu me cachais intentionnellement. De plus si tu choisissais de faire l'amour avec ce Richard, c'est que tu te détachais de moi pour aller avec un homme auquel tu prêtais des qualités que tu ne me reconnaissais pas, l'argent par exemple ou la capacité de t'offrir une carrière plus agréable, plus gratifiante, une vie plus brillante que celle que tu menais avec un ouvrier. - Mais tu te trompes, je faisais ça pour nous, pour toi aussi. Je comptais tout ...