Appât pas à pas
Datte: 17/12/2018,
Catégories:
fhhh,
inconnu,
telnet,
fsoumise,
humilié(e),
noculotte,
vidéox,
pénétratio,
yeuxbandés,
policier,
tarifé,
fsoumisah,
... approchant, le jeudi soir de la même semaine, je reconnus la même voiture, garée au même endroit. Sans avoir vraiment eu le temps de réfléchir, je freinai brusquement, me retrouvai sur la piste.La voiture était vide. Mais le long des buissons se trouvait un camion, plus petit que la première fois. Il avait fait la même manœuvre que l’autre, se trouvant aussi face à la station, sous les arbres.Je pris mon temps. J’avais un espoir, une envie perverse de voir la femme redescendre, regagner sa voiture, la regarder, voir son attitude, sa démarche, entrevoir son visage, son expression, essayer de deviner ses pensées, ce qu’elle ressentirait… Puis un sentiment de malaise me gagna, je surmontai ma pulsion de voyeuse, et filai payer la douzaine de litres que j’avais pu verser dans le réservoir. En ressortant, je vis qu’un autre camion s’était arrêté à la pompe, il me sembla que le conducteur, lui aussi, regardait la voiture vide, et prenait son temps avant de descendre.Je ne connaissais pas la femme entrevue deux semaines plus tôt, mais il y avait une bonne raison pour qu’elle m’ait paru aussi familière : j’avais été frappée par la similitude de taille, d’aspect, d’âge, de style, de vêtements avec moi-même. Ses cheveux châtains clair ressemblaient aux miens, il n’était pas difficile d’imaginer que ses yeux avaient la même couleur noisette que les miens. Alors, en imagination, je devenais elle… ma vie intérieure en bénéficiait, enrichie de scènes où je tenais son rôle, à disposition ...
... de partenaires dont l’un souvent était le camionneur qu’elle avait rejoint la première fois, pour qui j’avais gardé une attirance ambiguë.Je passais le soir devant la station, particulièrement attentive le jeudi soir, car c’était le soir de la semaine où la voiture avait été là, les deux fois précédentes. J’imaginais mon double vivant une vie régulière, similaire à la mienne. Sans doute avait-elle un soir où les circonstances lui donnaient un peu plus de temps, de liberté. Cette régularité se révéla toute relative cependant, car je ne la revis plus.Alors, pour ne pas laisser dépérir le fantasme qui prenait une telle importance pour moi, je commençais à jouer un rôle.La première règle de ce jeu, toute simple, fut de m’arrêter à la station, tous les jeudis soirs, un peu plus souvent que nécessaire. Ce jour-là je prenais soin de m’habiller comme je l’avais vue : jupe droite, manteau mi-long. Je portais déjà la plupart du temps des chaussures plates. Je fis raccourcir mes cheveux, pour correspondre à ce que j’avais entrevu des siens – et j’avais aussi opté pour des jupes un peu plus courtes, malgré l’hiver.Je regardais maintenant les autres clients, les routiers surtout, plus que les buissons environnant la station. Plus d’une fois, un homme croisa mon regard, le soutint ; c’est moi qui alors détournait la tête, soudain gênée, consciente de mes limites. Jouer avec une fantaisie ne veut pas dire être prête à la vivre, et j’étais encore loin d’être l’égale de mon double.Un peu plus ...