Appât pas à pas - Histoires de Sexe

Appât pas à pas

... plausible. — Enlevez ce haut, reprit Klein. Marc était à peu près sûr, et pour cause, que Klein ferait cette demande. Il s’en voulut un peu de ne pas avoir prévenu Mathilde, il n’avait pas voulu courir le risque de voir celle-ci remettre la confrontation et rentrer chez elle… Il lui fit une mimique désolée, puis ostensiblement se tourna, le nez contre le mur, et pour faire bonne mesure, les mains sur les yeux. Il n’entendit rien pendant quelques secondes, puis le froissement du tissu. À son grand soulagement, Mathilde avait obéi. — Vous êtes mignonne, en un sens, mais tous les clients n’apprécient pas les gamines impubères. Marc retint son souffle. Outre son côté insultant, sa remarque envers une femme qui passait le plus clair de son temps à mener une croisade sans merci contre tout ce qui ressemblait de près ou de loin à un pédophile était l’équivalent d’une torche enflammée sous un tonneau de poudre. Par chance, Mathilde ne répondit rien. Marc supposait que les mots s’étranglaient dans sa gorge, et ce n’était pas plus mal. — Levez-vous et enlevez le reste. Après un temps qui lui parut infiniment long, il entendit la chaise reculer, puis le bruit de deux chaussures qui tombaient, puis à nouveau le froissement de l’étoffe. Elle obéissait… — Tournez-vous Silence… — Tournez-vous, sur le côté cette fois. La voix de Klein était altérée. Après un moment, il reprit. — Bien. Pas mal, je dirai. Joli cul. C’est jouable.— Je me rhabille ? dit la voix de Mathilde. Marc aurait préféré ...

... qu’elle ne fasse pas cette demande, son ton n’était pas trop irrité mais quelque chose sonnait bizarrement— Restez comme cela. Vous vous rendez compte que votre fantasme de routier, c’est bien joli, mais que vous vendre via Internet est bien plus sûr, et rapportera beaucoup plus ? Marc et Mathilde en avaient discuté, et Mathilde avait une réponse prête. — Je sais… je crois que j’aimerais essayer aussi, plus tard. Mais j’ai tellement fantasmé dans cette station… J’aimerais vivre quelque chose de similaire, dans un endroit public en tout cas… C’était parfaitement exprimé. Un lieu public offrait bien plus de possibilités pour un flagrant délit… — Pour vos débuts, je vous propose quelque chose qui devrait vous plaire. Le dimanche, il y a de nombreux poids lourds arrêtés par l’interdiction de rouler, avec des conducteurs qui s’occupent comme ils peuvent en regardant des vidéos pornos dans leurs cabines. Ils ne sont pas trop regardants si une petite se présente, même un peu maigrichonne. Après-demain, l’après-midi, je vous emmènerai.— À quel endroit ? demanda Mathilde, d’une voix qui chevrotait un peu. Bien, se dit Marc, une émotion légitime.— Le mieux, c’est l’aire d’autoroute de la Clairière. Je vous y emmènerai. Il faut y aller à une heure précise, quand il fait encore jour. Après, il y a des professionnelles, vous vous feriez agresser.— Bravo, pensa Marc. En posant la question du ton inquiet d’une femme qui veut savoir dans quel endroit glauque elle allait être entraînée, elle ...