Le temps du désir
Datte: 22/12/2018,
Catégories:
ff,
jeunes,
école,
amour,
init,
confession,
... joues, j’effleure ses paupières, je frôle l’arête droite de son nez et je m’attarde sur le très fin duvet blond qui orne sa lèvre supérieure. Elle renverse son visage en arrière. C’est comme si elle offrait son cou délicat aux dents d’un vampire ! Il y a un tel abandon dans sa posture, que j’ai envie de la mordre, de boire son sang. Je me penche sur elle et mes lèvres se mettent à dériver sur la blancheur immaculée de sa peau. Elle a fermé les yeux. — Tu es si douce, Axel, susurre-t-elle. Quand tu m’embrasses comme ça, j’ai l’impression que mon corps tout entier s’échauffe. Continue, ne t’arrête pas… Je ne réponds pas… et pour cause. Mon corps à moi aussi s’échauffe. Je dirais même qu’il brûle par endroits ! Ma bouche remonte vers son oreille, ma langue furète sur le lobe nu (Cassandre n’est pas une jeune fille à bijoux !), remonte le long de l’hélix, en suit le cours jusqu’à la conque… - D’accord, ça fait cours d’anatomie… mais en même temps ça dresse une carte précise du voyage ! -. Elle apprécie. Elle ronronne. Ma main est aussi partie à l’aventure. Elle s’est posée sur son ventre. Puis, avec une prudente sagesse, elle a entrepris d’explorer l’abdomen plat qui monte et qui descend au rythme de sa respiration. Elle porte sa robe bleue, une robe boutonnée sur le devant. Je n’ose pas tenter le diable en essayant de dégrafer les lentilles nacrées des boutons. Mais je me risque à faire courir doucement ma main sur sa hanche, à étudier son relief vallonné. Le fleuve des cuisses ...
... m’attend… Je suis sur le fil : la moindre maladresse, le moindre empressement peut tout foutre en l’air. Le désir est fragile, comme de la porcelaine… pas de mouvements brusques. Chaque avancée de ma main sur son paysage est une conquête. Elle ne proteste pas quand mes doigts entrent en contact avec la peau nue de son genou découvert. Pourtant elle a frissonné. Voilà, j’y suis enfin. Je glisse sur la cuisse d’une douceur soyeuse le petit canoë de ma main qui remonte en pagayant lentement vers l’amont. Le fleuve reste paisible, pas de remous rebelles, pas encore. Cassandre soupire sous la caresse légère, c’est bon signe. Je veux me faire plume, pour ne pas l’effaroucher. Je me redresse un peu pour contempler l’effet de mes câlineries. Ça me fait un choc de la découvrir avec sa robe remontée jusqu’au ras de son entrejambes. Les longues jambes blanches et nues, avec leur fin duvet blond qui scintille, sont ouvertes, et ma main hâlée repose tout en haut, dans la position des serres d’un rapace sur sa proie : mon pouce, à l’intérieur, effleure sa culotte bleue. Je sais que je suis à la limite du territoire encore interdit. J’ai une envie hurlante en moi, de poursuivre, de mettre à nu le sexe caché, de le toucher, de l’empoigner. Cassandre ne respire plus : son regard semble me supplier… Je préfère alors rebrousser chemin et caresser sagement chacune des jambes qu’elle a gracieusement abandonnées à mes désirs. Elle reprend son souffle, comme si, effectivement, elle avait craint que ...