1. Anne fatale


    Datte: 01/01/2019, Catégories: Anal Mature, Voyeur / Exhib / Nudisme

    Nous avions repéré ce petit parc. Nous éprouvions tous la même répugnance à suivre les autres et à s'enfermer dans ces endroits confinés et qu'on appelle cantines. Réfractaires aux réflexes grégaires, nous avions formé à la hâte ce trio : une fille, deux garçons. En même temps nous devinions que les propos de table échangés là-bas tourneraient inéluctablement autour des détails du stage. Bref munis d'humbles sandwiches, nous nous trouvions bien sous ce soleil d'un été indien. Et pour ne rien gâcher la comparse féminine était jolie et mon autre compagnon avait je crois des vues sur elle.Elle s'appelait Anne. Elle dégageait immanquablement une sensualité mystérieuse. On décelait un pouvoir immense en elle. Il était concevable qu'on ne sorte pas impunément de ses bras. En un mot elle était l’archétype de la femme fatale. Pour cela je m'en défiais instinctivement me contentant d'admirer de loin le phénomène et la témérité du compagnon que ce péril tout au contraire exaltait. D'une certaine façon nous étions tous deux aux opposés. Il était autant tête brûlée que j'étais morne et timoré. Anne nous en plaisantât dès le premier jour. Elle était affublée d'un singulier équipage.Je ne montrais nul dépit à être réduit de la sorte à un faire-valoir. A être ainsi instrumentalisé par un apprenti Don Juan. J'avais pris le parti d'en rire. Je me moquais autant de mon rôle que de celui de ce casse-cou. En fait j'étais épaté, fasciné du spectacle de ce gars qui ne me ressemblait en rien ...
    ... réalisant sous mes yeux des actes dont je n'étais capable. J’assistais en direct à un début d'exploit : l'assaut d'une forteresse sûrement inexpugnable. Anne la coquine en coin, examinant sur mon visage les effets de ce combat et de ce spectacle, pouvant espérer que j'en pourrais être un jour, le scribe.Il n'est pas inconcevable que ces deux-là aussi pervers avaient besoin d'un tiers pour cela. Ajoutez aussi ma propre perversité en terme de voyeur. Je m'imaginais volontiers en cameraman filmant leurs scènes de marivaudage ou de sexe. A un certain moment tous deux m'avaient oublié, zappé. Les acteurs s'exprimaient devant moi comme au naturel. Elle s’enveloppant dans le nuage de sa cigarette. Lui assénant ses tirades plus sottes les unes que les autres. Elle ne l'en décourageant pas et émaillant cela de sourires voire de petits rires fusants. C'était pour le coup attristant.Vite il me parut qu'il courrait à sa perte et à un cuisant échec. Il n'en persévérait pas moins à la manière d'un suicidaire que révulse la tentation lâche du rebrousser-chemin et de l'humiliation. Notre fanfaron les derniers temps repartant à l'assaut dans un style plus lancinant et mécanique. Les coups du boxeur portaient moins et se perdaient dans le vide. La miss semblant se lasser de ce torero minable. Elle témoignait par des mimiques dépit et énervement. Peut-être eût-elle voulu que j'intervins et mit à la raison mon camarade. Il est dur de signifier à quelqu un, la fin de la partie.Un matin au stage, je ...
«1234...»